« Moi, Barack Hussein Obama, je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des Etats-Unis, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis ». Telle a été la formule rituelle que le 44e président des Etats-Unis a prononcée au salon Bleu de la Maison Blanche, lors de la courte cérémonie retransmise en direct par les télévisions. L'Afro-américain fera son discours d'investiture en public, ce soir, sur les marches du Capitole avant de descendre Pennsylvania Avenue. En 2009, lors de la première investiture, près de deux millions de personnes ont campé sur l'esplanade au c'ur de Washington. Comme les festivités ont été ramenées à une échelle plus modeste, il n'y aura que deux bals au lieu de dix. Et le thème traditionnel « Une renaissance de la liberté », expression empruntée à Abraham Lincoln, laissera place à un slogan : « La foi en l'Amérique de demain ». Autre différence : les cérémonies sont financées par des compagnies privées. En marge de l'investiture, 4 000 de ses partisans se réuniront dans un hôtel de la capitale. Ordre du jour : la trace que laissera dans l'Histoire Obama. Des quatre anciens présidents encore en vie, seuls les démocrates Jimmy Carter et Bill Clinton seront présents à la cérémonie où se produiront Katy Perry, Smokey Robinson, Usher, Alicia Keys, Stevie Wonder, John Legend. A la différence de 2009, Obama entame son mandat dans des circonstances moins difficiles sur le plan économique. D'autres sujets se sont imposés, toutefois. Comme la lutte contre la violence due aux armes à feu après la tuerie d'écoliers de Newtown, le 14 décembre dernier et les sempiternelles questions budgétaires.
Que de défis !
Ira-t-il jusqu'à affronter la National Rifle Association, le lobby des armes à feu ' Il a déjà demandé au Congrès d'exiger une vérification des antécédents des personnes qui souhaitent acheter un fusil d'assaut. 56% des Américains estiment que la législation sur les armes devrait être durcie. En sus de ces deux « défis », Obama, qui a promis de relever les impôts des plus riches, veut réduire le déficit, réformer le système fiscal et la justice pénale, revoir le système américain d'immigration et s'attaquer à un dossier « lourd », celui du changement climatique et de l'énergie. Les écologistes, qui ont préféré avaler des couleuvres pendant le premier mandat, comptent augmenter la pression sur Obama pour obtenir des mesures qu'ils ne sont pas du tout sûrs de pouvoir obtenir de ses successeurs. « Nous avons encore du travail à faire », consent-il à dire, pensant entre autres, à février et le passage devant le Congrès. Si ce dernier ne le suit pas dans sa politique budgétaire, les Etats-Unis iront droit vers un défaut de paiement et le monde vers une catastrophe économique. Lors de son discours, il devrait rappeler les promesses tenues : en janvier 2009, il y avait 139 000 soldats en Irak ; il n'en reste que 200. Le chômage qui était de 10,2% est à 7,8%. Et parler aussi de la dette publique (de 10 600 milliards de dollars, elle est passée à 16 400 milliards) et de la pauvreté. Quant aux Américains, ils sont désormais 46,2 millions à vivre sous le seuil de pauvreté. Soit 3 millions de plus qu'il y a quatre ans. Autre défi, celui de tenir sa promesse d'une présidence « transformationnelle » pour les Etats-Unis. Obama veut « changer la mentalité qui nous a donné la guerre », dit-il, et rassembler les Américains au-delà « des fractures idéologiques et générationnelles ».
Echappera-t-il à la malédiction du second mandat '
Mais Obama échappera-t-il à la malédiction du second mandat ' Celui de George W. Bush a été marqué par l'ouragan Katrina et la crise financière de 2008. Celui de Bill Clinton a été terni par l'affaire Monica Lewinsky, qui a mené à son impeachment. Celui de Ronald Reagan a été assombri par l'Irangate qui a abouti à l'inculpation de 14 membres de son administration. Celui de Richard Nixon a été écouté de moitié en raison de l'affaire Watergate qui l'a poussé à démissionner. Grande absente de la campagne électorale, la politique étrangère devrait retrouver toute sa place sur l'agenda présidentiel lors de cette mandature. Et les défis à relever ne manquent pas. De la guerre en Afghanistan d'où ses troupes doivent se retirer fin 2014, à la situation du Mali, en passant par le dossier du nucléaire iranien, la crise syrienne, les relations avec l'Egypte, le « processus de paix » israélo-palestinien, la fermeture de la prison de Guantanamo, les défis d'une Asie prête à écrire l'histoire du XXIe siècle, son attention sera réclamée.
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Posté Le : 20/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel Boukrine
Source : www.horizons-dz.com