L'an 1 du hirak sans cérémonial

C'est dans une ambiance bon enfant que s'est déroulée la marche de ce 53e vendredi qui marque le 1er anniversaire de la révolution du sourire pour la construction d'une autre Algérie qui n'est pas celle prônée par le pouvoir. Le constat après une année de contestation est que le hirak se porte bien, continuant à mobiliser et faisant adhérer de plus en plus de citoyens au cours de ces dernières semaines "pour que les choses changent".De nombreux citoyens sont venus prendre part à la commémoration de l'an 1 de la révolution populaire, adhésion qui montre que le hirak se porte bien, évitant aussi de tomber dans le "cérémonial" auquel le pouvoir invite. C'est ce que résument les slogans scandés par la 53e marche qui a répété "C'est un jour de militantisme et non un jour de fête" et "Etat civil et non militaire" et "Pour le départ du système". "La flamme de la liberté qui nous anime est inexpugnable.
Notre détermination de voir partir le système est inébranlable. Nous voulons bâtir un Etat de droit où les libertés d'opinion et d'expression seront respectées". "Aujourd'hui, le mouvement populaire, qui entame sa 2e année, doit se poursuivre et maintenir la pression dans le but de faire aboutir ses revendications, afin de voir se réaliser les idéaux de démocratie et de justice, principaux fondements d'un Etat de droit".
La marche de ce vendredi, qui a emprunté son itinéraire habituel, passant par le siège de la wilaya et devant de nombreux édifices publics et des cités d'habitations jusqu'à la grande place du centre-ville, a encore réitéré le slogan invitant au départ de la "îssaba" (bande).
"Le hirak, qui célèbre aujourd'hui son 1er anniversaire, est conscient des enjeux du moment et des man?uvres du pouvoir et des cercles qui lui sont affiliés pour affaiblir le mouvement de protestation. La vigilance doit rester de mise pour que le mouvement évite les pièges qui le guettent".

M. EL BEY