Algérie

"L'amoureux du Tassili" fait escale à Alger



Cette exposition visible jusqu'à la fin du mois en cours à la galerie Mohammed-Racim offre au public un panorama des créations de Dokman, de 1995 à nos jours.L'artiste peintre Amor Idriss Dokman sort de sa "grotte néolithique" de Bou-Saâda où il vivait en reclus tel un ermite pour inviter le "regard" du curieux de l'art, qu'il escompte séduire à l'étalage de sa "Rétrospective du reste d'expositions". À ce propos, l'énoncé révèle plutôt l'excédent de toiles prolifiques que l'enfant de l'oasis du bonheur stock dans sa mezzanine.
D'où l'idée d'offrir au public un panorama récapitulatif de ce que l'ancien boy-scout a peint depuis 1995 à ce jour. Et pour peu qu'il ait un jour cette opportunité, notre "amoureux du Tassili" a de quoi achalander tant d'étals de vide-greniers. L'actualité de la Covid-19 a été aussi l'aubaine rêvée pour Amor Idriss Dokman d'étoffer son palmarès en matière de création artistique. D'ailleurs, ce qui a trait à l'art s'esquisse dans ce qui s'harmonise avec une excursion dans l'itinéraire de ce faiseur de beau qui opère ainsi son come-back à la galerie d'art Mohammed-Racim d'Alger. "L'idée d'une exposition dite rétroactive se veut d'abord un flash-back souvenir de mon itinéraire qui a généré mon trop-plein de toiles qui ne trouvent pas preneur auprès de nos musées", a déclaré cet animateur du mouvement associatif à l'intégration des jeunes dans la sphère culturelle. Décoder : le chevalet ne fait pas vivre son homme, et la pandémie de coronavirus n'est pas faite pour mettre du beurre dans les épinards de nos artistes. Mais trêve de désespoir et osons ce tour de l'exposition, où il y a ce ton de clair-obscur qu'il n'y a pas dans l'existence de nos artistes peintres.
"Est-ce que j'ai un style ' Ma foi, je ne connais pas ! Néanmoins, je crois à l'effort artistique de l'instant où il y a plus de hardiesse dans le trait de l'artiste qu'il cueille d'abord dans ce qu'il voit au jour le jour. Autrement, l'environnement immédiat est pour beaucoup dans l'inspiration de l'artiste. Quant à mon poinçon, celui-ci s'extériorise au gré de mon empreinte que je lègue au c?ur de thèmes dits pragmatiques", a tenu à préciser cet enlumineur qui a humanisé les murs de Bentalha à Baraki (Alger). De ce point de vue, la toile du masque conçue en relief s'oppose aux faux-semblants mais aussi à la félonie qu'il est aisé à l'anonyme homme de la rue de vêtir au gré de ses pérégrinations. Alors, "bas les masques de l'imposture et de la perfidie !". Pour en savoir un peu plus, le mieux est de se hâter à l'expo qui se tient jusqu'à la fin de ce mois.


Louhal Nourreddine


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