Algérie

L'amour perdu 32e partie



L'amour perdu 32e partie
Résumé : Fatiguée et lassée par son voyage et ses appréhensions, Sara s'endormira sur le sofa du salon. La sonnerie de la porte la tire d'un profond sommeil. Nassim venait de revenir de son travail alors que Yacine était sorti. La jeune femme est terrorisée... Que va-t-il se passer maintenant... ' Nassim lui faisait perdre la raison. Elle est emportée dans un tourbillon de contradictions.
Il approche ses mains de ses lèvres et se met à les embrasser. Sara se sentit défaillir... Elle avait l'impression de flotter sur un nuage qui montait de plus en plus haut dans le ciel... Elle perdit pied et serait tombée si les bras puissants de Nassim ne l'avaient pas retenue.
Il la soulève et l'emporte au salon où il la déposa sur un sofa.
Sara tremblait de tout son être... Qu'allait-il se passer maintenant '
Nassim se met à genoux devant-elle et elle ferme les yeux tout en sentant son souffle sur son visage... Il était si près d'elle... Si proche... et prêt à la faire encore monter dans ce ciel qu'elle venait de frôler.
Quelqu'un sonnait à la porte. Sara reprend alors ses esprits et bondit sur ses pieds.
Nassim se relève et murmure :
- Ce n'est que partie remise ma chérie.
Elle courut ouvrir à son mari, qui semblait frigorifié :
- Oh là là... il fait un froid de canard. Je gèle.
Il se débarrasse de son manteau et se frotte les mains.
- Je voulais juste faire un tour dans le quartier mais il est pratiquement impossible de tenir trop longtemps dehors par ce temps...
Comme pour se déculpabiliser, Sara s'approche de lui :
- Je vais réchauffer le café. Cela te fera du bien.
Nassim, qui était resté au salon, lance d'une voix forte :
- J'en veux un moi aussi, si cela ne te dérange pas.
Elle ferme les yeux et pousse un long soupir en repensant à ce qui aurait pu se passer si son mari n'était pas arrivé au bon moment.
Dès le lendemain, elle s'activa à un programme quotidien, afin de quitter très tôt la maison avec Yacine, et de ne rentrer que le soir.
Malgré le froid et les averses, Paris lui parut assez attrayant en cette période de l'année. Les gens semblaient heureux de courir les magasins à la recherche de cadeaux pour les fêtes de Noël et du jour de l'an.
Frissonnant sous de chauds manteaux, le jeune couple se met lui aussi au shopping et aux différentes distractions proposées par les affiches artistiques.
Sara propose de faire un tour à l'opéra dans l'après-midi, ou au théâtre dans la soirée. Yacine, qui aimait la musique classique, ne trouva pas le temps de s'ennuyer. Partout où ils passaient, il y avait de quoi meubler largement leur temps.
Nassim ne les accompagna pas pour cette première semaine, mais leur promet de rattraper le temps perdu, dès qu'il aura l'esprit plus libre.
En fin de semaine, Sara se rendit au marché, et acheta de quoi préparer un bon dîner. On était à la fin du week-end et il n'était plus question de manger dans les restaurants alors qu'elle pouvait cuisiner.
Nassim fut heureux de 'retrouver" ses amis autour d'une même table. Enfin... ce fut l'impression qui se dégagea de lui alors qu'il rentrait de son travail.
Il sourit en remarquant que Yacine et Sara étaient rentrés plus tôt que d'habitude et qu'ils l'attendaient.
- Je pensais réellement à vous inviter à dîner dans un restaurant ce soir, mais vu que ma journée n'a pas du tout raccourci, j'ai dû battre en retraite en me promettant de le faire dès demain. Bah ! je vois que vous avez pris les devants, n'est ce pas Sara '
Sans attendre sa réponse, il se met à humer les différentes senteurs culinaires qui parvenaient à ses narines :
- Hum... cela sent vraiment bon. Je suis sûr que c'est un délice ce diner... J'en ai déjà l'eau à la bouche.
Il se débarrasse de ses affaires et s'installe devant la table alors que Sara s'affairait à servir.
Yacine tendit son assiette, puis la redépose. Sara lui jette un regard interrogateur.
- Je... je n'ai pas faim... Je crois que je vais me mettre au lit... Je ne me sens pas bien.
Sara dépose sa louche :
- Qu'est-ce qui ne va pas Yacine ' Tu as passé l'après-midi à paresser, alors que j'étais au marché...
- Justement, j'aurais pu t'accompagner, si ce n'était cette migraine qui m'en avait empêché. J'ai l'impression que ma tête va éclater.
Il porte une main à son crâne, et Sara lui touche le front :
- Tu es brûlant !
- Ce n'est rien... cela me passera. Je vais prendre de l'aspirine, et m'allonger un moment.
Il se retourne vers Nassim qui le regardait sans rien dire :
- Désolé mon vieux... mais je ne peux pas tenir... surtout ne te dérange pas... Tu dîneras avec Sara. Nous aurons le temps d'aller quelque part dès demain.
(À suivre)
Y. H.


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