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« L'amnistie générale pourrait couronner ce processus » Me Ksentini à propos de la Charte pour la paix et la réconciliation



« L'amnistie générale pourrait couronner ce processus »                                    Me Ksentini à propos de la Charte pour la paix et la réconciliation
Maître Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) est de ceux qui estiment que ce projet a porté ses fruits, dans la mesure où son bilan a été plus « que positif ». « 95% des objectifs de cette démarche ont été atteints, mais il reste à intégrer certaines nouvelles mesures en ce qui concerne les catégories laissées en marge de ce processus, afin de tourner définitivement cette page sombre de notre mémoire », souligne-t-il. Faut-il, cependant, aller vers une amnistie générale ' M. Ksentini affirme, en son nom personnel, qu'effectivement l'amnistie générale pourrait venir couronner cette charte, mais dans les faits, « seul le président de la République jouit de cette prérogative lui permettant de décider s'il est opportun ou pas d'aller vers cette solution ». Pour ce qui est du dossier des disparus, le président de la CNCPPDH a réaffirmé que l'Etat a tout fait pour soulager leurs familles, et les rassemblements, toujours de mise, sont l''uvre, selon lui, de l'association « SOS disparus » et non pas de ces familles. Le président de la CNCPPDH est formel. Les actions périodiques de cette association relève « d'une affaire familiale » dont les objectifs sont purement politiques. Du côté des formations politiques, le FLN, par la voix de Kassa Aissi, membre du bureau politique en charge de la communication, se réfère au discours de M. Abdelaziz Bouteflika, du 8 mai dernier, dans lequel il avait clairement évoqué des mesures supplémentaires qui devraient intervenir pour réhabiliter les catégories non incluses dans la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. A propos de l'éventualité d'aller ver une amnistie générale, M. Aissi résume la position de son parti en disant qu'il faut faire « ce qu'il faut au moment qu'il faut et avec la participation de tous ». Invité à réagir par rapport au rassemblement de « SOS disparus », Aissi est convaincu que ces sorties « font partie des moyens mis en 'uvre pour faire pression sur l'Algérie ». Selon lui, la réouverture du dossier des disparus peut être décidée uniquement dans le but de retrouver les morts. « Cette question, enchaine-t-il, doit-être laissée au temps, seul apte à guérir les maux ». Miloud Chorfi, porte-parole du RND, a affirmé, pour sa part, que la charte pour la paix et la réconciliation nationale a réalisé d'excellents résultats, puisque « la paix civile a été retrouvée après de longues années de tourmente ». En ce qui concerne le dossier des disparus, il estime que l'Etat a fait tout ce qui était en son pouvoir pour garantir un heureux épilogue à cette question qui a été finalement « solutionnée » par des indemnisations attribuées aux familles concernées.


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