L'amiante inquiète les parents d'élèves

L'association des parents d'élèves de l'école primaire Boussad-Boubchir du village Ilounissen d'Aït Yahia Moussa (daïra de Draâ El-Mizan, sud de Tizi Ouzou) ne cesse d'attirer l'attention des responsables concernés sur le danger que la présence de l'amiante fait peser sur la santé des enfants et des enseignants.Selon le président de l'association des parents d'élèves, Saïd Boubchir, tous les services concernés, notamment l'APC, la daïra, la wilaya et la direction de l'éducation, ont été alertés et ont pris acte de leurs doléances, en vain. "La moitié de ce bloc scolaire est en amiante, entre autres trois salles de cours, les sanitaires et la clôture. Près de trente ans après sa réalisation, il est toujours là alors que nous avons fait une kyrielle de démarches pour sa démolition parce qu'il s'agit d'un cas de santé publique", a-t-il expliqué, rappelant au passage qu'une requête avait été déposée à la wilaya le 21 octobre dernier.
"Pour le moment, il n'y a qu'un rapport maigre établi par le CTC en 2020 sans aucune décision concrète. Je dirais que ce rapport est incomplet", a-t-il regretté, demandant au passage une étude approfondie en mesure de doter leur village d'une école digne de ce nom pour mettre à l'abri les enfants et leurs enseignants.
C'est pourquoi, a-t-il jugé, l'intervention du wali est plus que primordiale, car la direction de l'éducation n'a pas répondu aux demandes de l'association. "En date du 19 avril 2021, nous avons tenu une rencontre avec le directeur de l'éducation et avons discuté de la situation qui prévaut dans cette école. Malheureusement, le responsable a levé la séance en queue de poisson, alors que nous avons attendu deux mois pour être reçus.
Au jour d'aujourd'hui, une réponse concrète à nos doléances s'impose", a expliqué notre interlocuteur. M. Boubchir a rappelé que cet établissement n'est pas doté de logements de fonction. "Notre école ne connaît plus de stabilité et elle est devenue un établissement de transit. Elle a connu trois directeurs en trois ans, ce qui influe négativement sur le rendement scolaire de nos enfants", a-t-il encore regretté en espérant des réponses aux problèmes posés au directeur de l'éducation.

O. Ghilès