L'ami des Lions, restera l'ami du Royaume

Au Maroc, aux journalistes venus très nombreux assister au tirage au sort de la coupe d'Afrique des Nations Féminine 2024, le président de la Confédération africaine de football, Patrice Motsepe, réaffirme dans une déclaration son soutien franc et indéfectible aux Lions de l'Atlas du Royaume. Cette position qui devrait être «silencieuse», voire personnelle, ne devrait pas être affichée ouvertement, sachant, venant de la part du président de la CAF, versée dans un synonyme de division et non de rassemblement des nations africaines autour des objectifs de la CAF, qui sont de tout mettre en œuvre pour faire moderniser le football africain. La tonalité de sa déclaration le dénonce, loin d'être ambitieuse, elle se rapproche plutôt de la suspicion et de tout ce qui suscite sans détour interrogations et polémiques à la fois. Patrice Motsepe a choisi son camp. Arrivé vendredi à Rabat, face aux journalistes et en présence de son ami, Lakjaa en a profité pour encenser une fois de plus les Lions de l'Atlas.
Il rassure ses amis, les amis du pays-hôte de la CAN 2025.
Venu assister au tirage au sort de la CAN féminine 2024 et à la finale de la Ligue des champions féminine qui a eu samedi écoulé, opposant l'AS FAR Rabat au TP Mazembe, deux événements qui ont eu lieu au Maroc, occasion pour Motsepe d'adresser une véritable déclaration d'amour au royaume chérifien, chez qui il se sent «comme à la maison». Le Sud-Africain n'a pas caché qu'il aimerait voir les Lions de l'Atlas en finale de leur CAN le 18 janvier 2026. «En tant que président de la CAF, j'encourage tous les pays, mais je serai certainement heureux, très heureux, si le Maroc atteint la finale de la CAN 2025 Incha'Allah», a lancé le dirigeant devant les médias aux côtés du président de la Fédération marocaine de football, Fouzi Lekjaa. Alors que ces propos pourraient être qualifiés de partiaux et risquent d'en choquer plus d'un, Motsepe a tenu à justifier sa position par le statut particulier acquis par le Maroc ces dernières années dans le football africain et mondial. «Etre une nation qui unit et qui inspire, c'est un moment de fierté. Pour nous tous. Pour le Maroc, mais aussi pour toute l'Afrique. (?) Le football marocain a écrit l'histoire au Qatar et quand le Maroc a atteint les demi-finales, c'était un moment de fierté pour tout le monde en Afrique parce que personne n'avait jamais fait ça, et le Maroc est l'un des quelques pays pour lesquels nous sommes sûrs qu'ils travaillent très bien», a mis en avant l'homme de 62 ans. Malgré ces précisions, ce discours «risque forcément de faire jaser, notamment en Algérie, et d'alimenter les soupçons de favoritisme de la CAF pour le Maroc», relève un journal africain, à un moment ou le football est la colonne vertébrale des nations africaines. H. Hichem