L'ambassadeur suisse à Horizons : «Il y a de grandes potentialités à développer entre les deux pays»

Rencontré en marge de la conférence de presse précédant l'ouverture du centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar, l'ambassadeur suisse à  Alger, M. Jean-Claude Richard, a estimé que le développement des relations économiques entre son pays et l'Algérie dépendent surtout des hommes d'affaires des deux pays. Où en sont les relations algéro-suisses ' Les relations économiques et politiques entre les deux pays sont excellentes. Tout se passe bien, mais il y a encore des progrès à  faire entre les deux pays. J'en appelle d'ailleurs aux opérateurs privés des deux pays à  intensifier davantage leurs contacts pour créer un nouveau dynamisme dans les relations économiques bilatérales.  La présence suisse sur le marché algérien reste toutefois discrèteCertes, même si elle est discrète, cette présence demeure importante. La Suisse vend beaucoup de produits en Algérie, comme ceux de Nestlé. Les entreprises helvétiques y construisent également des téléphériques. Mais le principal investissement suisse en Algérie reste ce centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar qui est une conception nouvelle pour l'Algérie. Je pense aussi que c'est une nouvelle phase qui s'annonce prometteuse pour développer d'autres projets importants entre les deux pays.Qu'en est-il du volume des échanges commerciaux entre les deux pays ' Le volume d'échange entre les deux pays reste faible par rapport aux potentialités qui existent dans les deux pays. La Suisse vend des produits cités plus haut pour 500 millions de francs suisses. Nous achetons de l'Algérie essentiellement des produits pétroliers parfois directement ou sur le marché internationaux et là les fluctuations sont trop grandes. Ces importations sont de l'ordre de 500 millions de dollars. Il y a un grand potentiel à  développer entre les deux pays. Y a-t-il une possibilité pour les produits algériens d'être commercialisés sur le marché suisse ' Vous savez, les exportations algériennes vers la Suisse sont surtout basées sur les produits pétroliers. La part des autres produits reste marginale. Mais là aussi, il y a un progrès à  faire dans la préparation et l'adaptation qui relève de la compétence des autorités et des hommes d'affaires algériens. Je pense aux excellents fruits, les légumes, peut-être le tourisme et surtout les dattes. Mais il y a des normes à  respecter car notre marché interne est très exigeant en matière de qualité. C'est aux Algériens de valoriser leurs produits. Les relations commerciales entre l'Algérie et la Suisse ont commencé à  se développer depuis que l'Algérie a marqué sa présence en 2008 lors de la tenue du comptoir de Lausanne. Je pense que cela a été une occasion pour les Algériens de présenter leurs produits artisanaux et autres. Il faut continuer dans cette optique d'échanges pour redynamiser le commerce entre les deux pays.  Dans ce cadre, le rôle de la Chambre de commerce algéro-suisse sera renforcé avec l'arrivée d'Alain Roland à  sa tête.