L'ambassadeur du Venezuela prospecte à Constantine

Pour renforcer la coopération économique algéro-vénézuélienne, une délégation d'hommes d'affaires algériens sera conviée pour découvrir le marché vénézuélien début 2018. Le projet d'une ligne aérienne reliant les deux capitales verra bientôt le jour et un pèle d'échange de produits pharmaceutiques sera incessamment créé.C'est, en somme, ce qu'a déclaré hier l'ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela, M. Solo Reyes, en marge de sa visite à Constantine pour prospecter et étudier les possibilités d'échanges économiques avec la région.
L'ambassadeur a rencontré les autorités locales, ainsi que les représentants de la Chambre de commerce et d'industrie «Rhumel» dans le cadre de défrichage du terrain et le sondage des opportunités de partenariat entre les opérateurs économiques des deux pays.
Selon le diplomate, le potentiel des relations économiques entre les deux pays ne peut être aussi important que lorsqu'il y aura des réseaux de communication et de transport aérien et maritime directs, annonçant l'ouverture prochaine de la ligne Alger-Caracas.
Quant à son souhait de voir se développer les investissements entre les hommes d'affaires et dans les deux sens, le diplomate s'est montré intéressé par la création d'un pèle d'échange en produits pharmaceutiques relevant la bonne qualité des médicaments algériens et soulignant le manque enregistré pour certains produits au Venezuela.
D'autres produits intéressent le diplomate comme les produits agricoles, un intérêt porté essentiellement pour l'importation des dattes et de l'huile d'olive qui peuvent être très appréciées par les Vénézuéliens. En contrepartie, il propose la vente directe en Algérie de produits de son pays comme le café et le cacao. «Plusieurs produits de Venezuela peuvent être commercialisés directement en Algérie, à savoir le cacao de bonne qualité qui se vend en Suisse et en Belgique. Le café vénézuélien est, aussi, de bonne qualité. Je suis sûr que si ces produits étaient commercialisés directement en Algérie, le client ne serait pas déçu», a-t-il précisé.
Il est à noter enfin qu'actuellement, les échanges commerciaux entre les deux pays sont très bas mais la volonté politique des deux pays existe pour booster cette coopération et réaliser des créneaux et réseaux économiques.