“Face aux démonstrations répétées d’hostilité du gouvernement de George Bush contre le Venezuela et vu la campagne intense de déstabilisation du processus démocratique dans la région, le gouvernement du Venezuela a décidé de déclarer l’ambassadeur des États-Unis à Caracas comme persona non grata.” C’est ce qu’a déclaré M. Hector Michel Mujica, ambassadeur de la République bolivienne du Venezuela à Alger, lors d’une conférence de presse tenue hier au siège de l’ambassade. Il a indiqué que l’expulsion de l’ambassadeur américain à Caracas intervient quelques heures après que le président Hugo Chavez eut dénoncé une tentative “de coup d’État à son encontre”, précisant que le pays était victime d’un “nouvel assaut impérialiste”, allusion aux États-Unis. La même décision est intervenue, également, au lendemain de la rencontre de l’Union des nations sud-américaines (Unasur) pour tenter de mettre fin à la crise politique bolivienne. Cette rencontre s’est achevée sur un accord de soutien “unanime” au président Evo Morales. M. Hector Michel Mujica a exprimé également la solidarité de son gouvernement avec leur allié bolivien, reprochant ainsi aux USA d’alimenter la division et le séparatisme en Bolivie. “Suite aux relations tendues avec les États-Unis, le Venezuela a décidé de soumettre les relations diplomatiques à une intense évaluation afin de garantir le respect des frontières territoriales”, a-t-il également précisé. L’ambassadeur a cependant affirmé que les relations consulaires, commerciales, ainsi qu’économiques seront toujours maintenues entre les deux pays. Le diplomate a, en outre, déclaré que son gouvernement nommera un ambassadeur à Washington “lorsqu’il y aura un nouveau gouvernement aux États-Unis”. “À deux mois de son départ, Bush tente de se maintenir par une politique de désespoir qui consiste à créer des conflits dans plusieurs pays, notamment en Amérique latine et au Pakistan”, a-t-il commenté. Évoquant la réunion du mois de novembre qui regroupera les pays d’Amérique latine ainsi que les États africains à Caracas, M. Hector Michel Mujica a souhaité créer une certaine solidarité et des liens forts entre les deux continents. Au sujet de la baisse des prix du pétrole, l’ambassadeur a estimé que “le Venezuela, qui est considéré comme le premier pays producteur de pétrole en Amérique latine, n’a rien à craindre même si le baril descendrait au-dessous de 80 dollars”.
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Posté Le : 18/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nabila Afroun
Source : www.liberte-algerie.com