L'ambassadeur de Turquie nous écrit

C'est avec un grand étonnement que j'ai lu l'information intitulée «Inattendue sortie de l'ambassadeur» publiée sur la page Périscoop de votre journal daté du 13 mai 2012 et à laquelle je voudrais apporter certaines précisions.
Samedi, pendant la conférence de presse du chef de la mission d'observation électorale de l'Union européenne, j'ai demandé au conférencier pourquoi les pourcentages obtenus par chaque parti n'avaient pas été communiqués, se contentant juste du nombre des sièges obtenus par les partis politiques. C'est un usage assez connu à travers le monde que le nombre des sièges obtenus soit accompagné des pourcentages obtenus par les partis. Je crois que ladite information contient des allégations sans fondement et qui relève de la calomnie totale. La Turquie est un pays démocratique, laïque et basé sur le droit. Elle n'est pas un «modèle vert» pour les autres pays, nous n'avons, d'ailleurs, aucune intention d'être ou d'exporter un modèle. Le respect des régimes des autres pays, dont l'Algérie avec laquelle nous entretenons des relations meilleures, est un principe fondamental de la politique extérieure de la Turquie. Notre pays est respectueux des choix des peuples dans les élections et ne pense jamais à s'immiscer dans les affaires internes d'un pays souverain. D'autre part, la liberté de poser une question ne peut être mise en cause en toute circonstance. Ça n'a rien à voir avec les règles diplomatiques d'usage, dont je suis assez conscient.