Algérie

L'ambassadeur de Palestine au Forum d'El Moudjahid : «La bataille diplomatique ne fait que commencer»



L'ambassadeur de Palestine au Forum d'El Moudjahid : «La bataille diplomatique ne fait que commencer»
L'adhésion de Palestine aux Nations unies a été, hier, au centre d'une conférence-débat animée par Hassan Abdelkhalek, l'ambassadeur de l'Etat de Palestine. Plusieurs ambassadeurs arabes étaient présents. D'emblée, il  a qualifié «d'historique» le discours prononcé par Mahmoud Abbas le 23 septembre dernier devant l'Assemble générale des Nations unies. Pour lui, ce discours, qui a réaffirmé un droit légitime, naturel et soutenu par la communauté internationale, restera gravé à  jamais dans la mémoire des Palestiniens, même s'il a soulevé l'hostilité des Israéliens et des Américains qui menacent d'user de leur droit de veto. Un droit qui irrite au plus haut point les Palestiniens et les Arabes. D'autant que le pays de l'Oncle Sam a exercé des pressions, voire des menaces, sur l'Autorité palestinienne pour abandonner sa démarche. Hassan Abdelkhalek croit dur comme fer que les USA utiliseront tous leurs atouts diplomatiques pour empêcher les autres pays membres de l'ONU de voter «Oui». «C'est pour gagner du temps et isoler encore plus notre peuple», dit-il.  Dire que lors de son discours prononcé en Egypte en juin 2006, Barak Obama, qui a appelé à  un renouveau dans les relations entre les Etats-Unis et le monde, arabe avait affirmé que le cycle de suspicion doit se terminer. «Nous avons négocié avec Israël pendant 18 ans sans pour autant arriver à  une avancée notable», a-t-il constaté. Plus explicite, il a réaffirmé qu'il n'y aura pas de négociations sans l'arrêt complet de la colonisation israélienne. Depuis l'occupation de la Cisjordanie en 1967, Israël a construit 130 nouvelles colonies où vivent 300.000 personnes et 200.000 autres Israéliens se sont installés dans la partie orientale d'El Qods. Autrement dit, les Palestiniens ne sont plus disponibles pour négocier pour le principe de négocier mais pour aboutir à  de «véritables décisions». Si la demande d'adhésion échoue au Conseil de sécurité, ce ne sera que partie remise. «Notre objectif est d'être à  l'avenir sur tous les terrains. Maintenant si notre requête aboutit, ce sera un grand acquis, si elle échoue, nous ne serons qu'au début d'une bataille diplomatique qui pourrait àªtre longue», précise l'ambassadeur palestinien, s'interdisant tout «pessimisme» et «compréhension» de Hamas et du Djihad islamique qui ont condamné la démarche de Mahmoud Abbas. La direction palestinienne espère obtenir les neuf voix requises au Conseil. Intervenant dans les débats, Chihab Seddik, vice-président de l'Assemblée populaire nationale et membre du Rassemblement national démocratique, a estimé que la balle est, désormais, dans le camps de la communauté internationale. Pour lui, l'adhésion de Palestine aux Nations unies ne serait que justice rendue.Abdelhamid Si Affif, président de la commission des affaires étrangères, de la coopération et de l'émigration a estimé de son côté que la cause palestinienne a réalisé, par cette démarche, un saut qualificatif pour sa reconnaissance en tant que nombre à  part entière aux Nations unies. Même s'il n'a pas caché son «pessimisme»


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