Algérie

L'ambassadeur de Grande-Bretagne à Oran Une autre demande pour l'extradition de Khalifa déposée



En visite, hier, à Oran, l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Alger, M. Andrew Henderson, a déclaré qu'une autre demande d'extradition de l'ex-golden boy, Abdelmoumen Khalifa, a été déposée par la justice algérienne auprès des autorités britanniques à la fin du mois d'octobre dernier et l'affaire est toujours entre les mains de la justice britannique. «Nous avons reçu», a affirmé M. Andrew Henderson, lors d'une conférence de presse animée à la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO), «une demande d'extradition à la fin du mois d'octobre. La demande se trouve entre les mains de la justice britannique». L'Algérie avait envoyé plusieurs délégations du ministère de la Justice pour demander l'extradition de Rafik Khalifa. La justice française avait également entamé des négociations dans ce sens avec les autorités anglaises, mais ces dernières ont préféré temporiser. Abdelmoumen Khalifa, âgé de 40 ans, condamné le 22 mars dernier à la réclusion à perpétuité par le tribunal de Blida, est maintenu en détention en Grande-Bretagne, où il s'était réfugié, dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre (région parisienne). Le mis en cause a été condamné dans l'affaire Khalifa Bank pour «association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds, faux et usage de faux». Sur un plan de coopération économique, Londres veut renouer le contact avec Alger pour tracer un canevas de travail entre les opérateurs algériens et anglais. Des relations commerciales ou d'investissement, la Grande-Bretagne mise sur les deux options pour conquérir de nouveau le marché algérien. C'est dans ce but que l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Alger, installé au mois de juillet à l'ambassade, M. Andrew Henderson, est venu à Oran le vendredi pour une visite de trois jours. «Je suis venu pour une visite d'exploration. Je suis venu découvrir les opportunités qu'offrent les différents secteurs d'activité pour les compagnies britanniques». C'est en ces termes que le représentant de la diplomatie britannique a voulu montrer l'intérêt de son pays pour le marché algérien. «C'est vrai», dira-t-il, «que nous avons perdu le contact ces dernières années. Je voudrais rétablir ce contact pour informer les compagnies britanniques des opportunités économiques de ce pays et les encourager à venir ici et développer des relations avec les hommes d'affaires algériens». Avec un volume d'échange de près de 2 milliards de dollars par an dont une grande partie en hydrocarbures, M. Andrew Henderson souligne que son pays a beaucoup à faire pour constituer une banque de données économiques car «nous manquons, maintenant, d'éléments qui nous permettent de mieux connaître les potentialités économiques de ce pays». L'ambassadeur ouvre une parenthèse dans ce contexte pour déclarer que des liens sont déjà établis avec Sonatrach puisque plusieurs compagnies pétrolières britanniques traitent avec l'Algérie. Comme premier contact dans ce sens, le diplomate britannique annonce l'organisation, au mois de février prochain à Londres, d'un séminaire sur le marché algérien. Une rencontre initiée par la chambre de commerce arabo-britannique qui reste l'institution la plus dynamique dans les échanges arabo-britanniques. Interrogé sur la délivrance de visas, l'ambassadeur souligne qu'après une période difficile marquée par l'ouverture d'une section à Tunis, le service des visas a été rapatrié à Alger avec l'ouverture de «visa application center» qui reçoit actuellement toutes les demandes. «Le 25 novembre, nous recevrons les demandes de visa pour la résidence en Angleterre. Deux semaines après, viendra le tour des visas étudiants et puis ceux des hommes d'affaires». Il a dans ce cadre écarté toute éventuelle intégration de son pays à l'espace Schengen. Il a, d'autre part, exprimé son souhait de voir un centre culturel britannique ouvrir en Algérie.


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