Algérie

L'ambassadeur de France tente de «calmer le jeu» à Oran



L'ambassadeur de France tente de «calmer le jeu» à Oran
L'ambassadeur de France en Algérie, André Parant, a voulu, lors d'une visite effectuée à Oran, «tempérer» les dernières révélations sur l'étendue des essais nucléaires français au début des années 1960.«La carte sur laquelle est fondé l'article du Parisien fait partie d'un groupe de 158 documents qui ont été déclassifiés par décision du ministre de la Défense, avec consultation d'une commission spécialisée qui s'appelle la Commission consultative du secret de la défense nationale», a-t-il précisé. «Il y avait déjà une cinquantaine de documents qui avaient été déclassifiés auparavant. Tout ceci témoigne, de la part des autorités françaises, d'une volonté de transparence sur ce dossier», a-t-il poursuivi. Et d'ajouter : «De notre point de vue, la carte qui a été diffusée n'apporte pas d'élément nouveau au débat. Elle dit simplement qu'il y a dissipation d'éléments radioactifs dans l'atmosphère. Mais ça, on le sait.A chaque fois qu'il y a une explosion nucléaire ou un incident nucléaire de style Tchernobyl ou de type Fukushima, il y a des dispersions d'éléments radioactifs dans l'atmosphère.» Le représentant de la France en Algérie est ensuite longuement revenu sur le mécanisme d'indemnisation des victimes des essais nucléaires. «Il y a une loi de 2010 qui prévoit un mécanisme d'indemnisation des personnes victimes potentielles ou avérées des essais nucléaires auxquels la France a procédé au début des années 1960 en Algérie, mais aussi dans le Pacifique. Cette loi définit les critères spécifiques : ce n'est pas n'importe lequel qui peut demander, comme ça, d'être indemnisé. Il y a un certain nombre de critères concernant notamment le lieu de résidence des victimes, ou encore d'autres liés aux listes de maladies : il faut que la personne qui demande l'indemnisation prouve dans le dossier à fournir qu'elle souffre de cette maladie dite radioactive.» Et de souligner plus loin : «La loi, contrairement à ce qui a été rapporté par certains médias, notamment algériens, n'établit aucune discrimination de nationalité.Les critères de condition pour pouvoir bénéficier de ce mécanisme d'indemnisation sont les mêmes, que vous soyez français ou algérien.» Cela dit, il a précisé que jusqu'à l'heure actuelle, peu de demandes d'indemnisation ont été adressées : une quarantaine tout au plus. «De ce fait, a-t-il ajouté, nous entretenons un dialogue avec les autorités algériennes pour voir comment nous pourrons améliorer l'information au public algérien et faciliter l'accès aux victimes potentielles algériennes au mécanisme d'indemnisation, car le peu de demandes qui ont été faites sont peut-être la conséquence d'un manque d'information.»




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