Algérie

L'ambassadeur de France en visite à Tlemcen: «Les relations algéro-françaises connaissent une embellie particulière»



L'ambassadeur de France à Alger, M. Xavier Driencourt, était dimanche dernier à Tlemcen, à l'occasion de la tenue des journées culturelles françaises organisées dans le cadre de la manifestation de 2011 «Tlemcen, capitale de la Culture islamique».

Accompagné des directeurs des centres culturels français de Tlemcen, Oran et Alger, le diplomate a inauguré l'exposition libellée : «L'image de Tlemcen dans les archives françaises» qui se tient jusqu'au 24 octobre, au palais de la Culture de Mansourah et se poursuivra au siège du CCF de Tlemcen.

M. Xavier Driencourt, dans son allocution dira : «je voudrais d'abord remercier les autorités du ministère algérien de la Culture, M. le coordinateur général, je voudrais aussi saluer Mgr Tessier que j'aperçois là, de même que les représentants des autorités marocaines, à l'occasion de la semaine culturelle qui va s'ouvrir (dans la même soirée, n.d.l.r), et je voudrais, bien sûr, saluer notre directeur du centre culturel de Tlemcen, M. Syvain Treuil. Je voudrais surtout saluer les organisateurs (de l'exposition) du côté français, Michel Terrasse et Mme Charpentier qui ont contribué à cette magnifique exposition… Je voudrais dire un mot en tant qu'ambassadeur de France à Alger, c'est mon poste, je ne suis pas ambassadeur à Tlemcen…Vous avez parlé (en s'adressant à son vis-à-vis algérien) de l'excellence des relations… Je voudrais reprendre le mot du président de la République Bouteflika qui avait souligné, en recevant Alain juppé, ministre d'Etat qui était auparavant ministre de la Défense nationale, et qui a donc contribué à cette exposition indirectement, qui est aujourd'hui ministre des Affaires étrangères, et qui est venu à Alger il y a quelques mois, la particulière embellie des relations entre nos deux pays et je ne peux qu'espérer qu'elles se développent dans les mois à venir…». L'illustre hôte de la manifestation «2011» ne manquera pas de souligner que «cette exposition a pu se tenir grâce aux organisateurs du côté français comme du côté algérien, grâce aux archives du ministère de la Défense et du ministère de la Culture français. Ces archives permettent aux habitants de cette ville, aux jeunes Algériens et aux Français de passage ici, de voir qu'il y a énormément de choses à découvrir pour connaître, comprendre cette ville qui a joué un rôle extraordinaire dans l'histoire de l'Algérie… Et très souvent les historiens, les urbanistes, le génie militaire ont essayé de fixer cette période déterminante qu'ils ont façonnée à leur façon. On voit que Tlemcen est un peu le fruit de différentes étapes, islamique, ville osmanlienne dont elle subira un certain nombre de travers mais aussi d'avantages peut-être, plus tard, sous préfecture française… En tout cas cette exposition contribuera à mieux connaître le passé de Tlemcen…». Par ailleurs, le diplomate parlera de la prochaine réorganisation des centres culturels français qui seront regroupés sous une nouvelle bannière, un nouveau logo qui sera l'Institut français d'Algérie.

«A travers cette réorganisation qui interviendra dans quelques mois, le ministère des Affaires étrangères veut donner plus de dynamisme, plus de volontarisme à nos activités culturelles en Algérie et nous espérons qu'en 2012, on verra beaucoup plus d'activités culturelles, à Tlemcen, en l'occurrence…». Lors du point de presse tenu au salon VIP du palais de la Culture, en marge de l'exposition, l'ambassadeur ne sera pas vraiment loquace puisqu'il éludera avec un tact diplomatique certaines questions ayant trait à l'actualité, notamment la situation au Maghreb. S'agissant de la proclamation à Benghazi par le CNT de la libération du territoire libyen et la tenue des élections en Tunisie, M. Xavier Driencourt répondra : «je ne suis ni ambassadeur à Tunis, ni ambassadeur à Tripoli». Aux déclarations du SG de l'ONM Saïd Abadou faites à Tizi Ouzou, lors de la commémoration de la journée de l'émigration (17 Octobre), accusant «la France de penser plus à réhabiliter les harkis qu'à présenter des excuses aux Algériens», il renverra la balle à l'orateur en question: «c'est à lui de commenter ces propos». Au sujet de l'exposition qui sera transférée au CCF, il soulignera qu'il s'agit-là d'une contribution importante à l'activité culturelle de Tlemcen: «Nous avons une petite pierre que nous avons ajoutée à ces manifestations de l'année 20011, donc c'est un signal d'encouragement pour Tlemcen, pour l'ouest algérien, pour toute la région…». Concernant le dossier des victimes civiles des essais nucléaires de Reggane, M. Driencourt indiquera qu'il y a «un décret qui a été promulgué, publié dans le Journal officiel, (et) une commission composée de magistrats, d'un certain nombre de spécialistes du côté français qui examinent les différents dossiers, c'est tout ce que je peux dire…». Revenant sur la question de la réorganisation imminente des cinq CCF qui «jouent un rôle considérable en Algérie et dans d'autres pays, (qui) sont un instrument important de la diffusion de la présence culturelle française», l'ambassadeur expliquera que « nous mettons plus de moyens, mais nous avons moins de visibilité culturelle en comparaison avec les instituts allemands (Goethe), espagnol (Cervantès), italien…». Sur le message qu'il voudrait véhiculer, à travers sa présence à Tlemcen, il avouera qu'il n'est pas venu assez souvent à Tlemcen. «Tout d'abord, c'est à la demande de Sylvain Treuil (directeur du CCF de Tlemcen, n.d.l.r) que je suis là pour l'inauguration de l'exposition. J'ai dit à Sylvain, trouvez-moi une occasion importante pour venir à Tlemcen, comme il y a beaucoup d'activités, je suis là aussi pour témoigner de la présence culturelle française à Tlemcen et souligner encore une fois, l'effort important que fait le centre culturel de Tlemcen, en coordination avec nos amis du ministère de la Culture et les responsables chargés de la manifestation de l'année 2011…».




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