L’ambassadeur d’Italie à Bejaia

L’agroalimentaire et les produits du terroir intéressent les Italiens L’ambassadeur d’Italie à Alger a estimé, au terme d’une visite marathon dans la wilaya de Bejaia que «Bejaia représente un terrain vierge pour l’Italie». Cette visite qui a été ponctuée par une réception à l’hôtel Chréa avec les directeurs de l’exécutif de wilaya, la CAP et les opérateurs économiques de la région, a été initiée par la Chambre du commerce et de l’industrie (CCI) de Bejaia. C’est une occasion, en somme, d’évaluer la présence italienne à Bejaia et les perspectives d’investissement et de partenariat. Dans leurs exposés, l’ambassadeur d’Italie, Giampaolo Cantini, et le directeur de l’institut italien pour le commerce extérieur à Alger, Samuelle Porsia, ont cerné les secteurs qui suscitent l’intérêt chez les Italiens, notamment le tourisme, l’import-export, la gestion des services et la formation, qui sont autant de secteurs où le partenariat semble de plus en plus possible. «Les PME et PMI ont besoin d’un partenariat qui reste possible dans une vision régionale», devait ainsi préciser l’ambassadeur italien. Tout en reconnaissant néanmoins la baisse de l’activité italienne en Algérie, M. Giampaolo retiendra l’apport italien dans la formation (300 opérateurs algériens ont été envoyés jusqu’à présent en Italie), les missions spécialisées, la participation aux différentes foires et salons spécialisés. Le liège, la pêche, les graisses animales et les carrières sont également d’autres secteurs susceptibles d’être exploités en partenariat. Ceci dit, l’intérêt italien semble également cibler, à présent, l’agroalimentaire et les produits du terroir. Tout en soulignant les difficultés rencontrées au niveau des réformes du foncier industriel, «qui doivent nécessairement être menées à terme», et celles bancaires, «qui restent très importantes pour l’investisseur étranger». L’ambassadeur d’Italie a insisté sur ce que «l’Algérie offre aujourd’hui comme grandes potentialités de par le processus de privatisation en cours, le vaste programme de travaux publics et la promotion d’une classe de petites et moyennes entreprises», mettant en exergue le délai de délivrance de visas pour les opérateurs algériens, qui ne dépasserait pas une journée. Ali Karimou