Algérie

L'ambassadeur d'Algérie à Paris répond aux critiques



L'Algérie, frappée de plein fouet cet été par une troisième vague particulièrement virulente de Covid-19, portée par le variant Delta, doit faire face, depuis plusieurs semaines, à une pénurie d'oxygène médical et à la saturation de ses hôpitaux.L'Algérie, frappée de plein fouet cet été par une troisième vague particulièrement virulente de Covid-19, portée par le variant Delta, doit faire face, depuis plusieurs semaines, à une pénurie d'oxygène médical et à la saturation de ses hôpitaux.
Pour venir en aide aux hôpitaux algériens, qui font face à un afflux considérable de malades et à des pénuries d'oxygène, des chaînes de solidarité ont été mises en place, à travers le territoire national, et à l'étranger, où la diaspora algérienne s'est fortement mobilisée. Une cagnotte mise en ligne par deux ONG d'assistance médicale, Algerian Medical Network (AMN) et Ashifa, ainsi que l'association Ecaf (Etudiants et cadres algériens en France),
a permis de récolter plus de 630.000 euros. L'acheminement des dons recueillis lors de ces opérations sont désormais soumis à une autorisation, et devront "obligatoirement transiter par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) en Algérie" a annoncé l'ambassade d'Algérie en France, dans un communiqué, publié vendredi 6 août. "Le ministère de la Santé (Pharmacie centrale) est le seul et unique destinataire des dons recueillis. Il se charge de la répartition du matériel médical, des consommables et produits pharmaceutiques collectés selon son évaluation des besoins au niveau national", précise le communiqué. Une décision mal perçue en Algérie, et au sein de la diaspora, où de nombreuses voix ont crié au "monopole de la solidarité".
L'ambassadeur d'Algérie à Paris droit dans ses bottes
Interrogé sur ces critiques, l'ambassadeur d'Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, a déclaré au site d'information Shihab presse : "Il y a certaines rumeurs qui disent que des associations n'ont pas trouvé de soutien au niveau de l'ambassade, pour l'envoi de dons et de concentrateurs d'oxygène vers l'Algérie. L'ambassade dispose d'une adresse mail, d'un numéro de téléphone, et des employés dont le rôle est de recevoir les citoyens algériens, et de les aider dans leurs démarches pour envoyer des dons." S'exprimant plus particulièrement au sujet de l'acheminement de concentrateur d'oxygène, l'ambassadeur d'Algérie à Paris est resté droit dans ses bottes : "Cela relève de la responsabilité du ministère de la Santé.
Une personne ne peut pas dire j'envoie 20 ou 30 concentrateurs vers une région bien précise". Avant d'ajouter : "Personnellement, je représente toute l'Algérie, du Nord au Sud, et de l'Est à l'Ouest. Je ne travaille pas pour une région précise. Les dons doivent être envoyés au ministre de la Santé. C'est à lui de diriger les opérations. S'il y a des gens qui ont les moyens d'acheter des concentrateurs, de les transporter eux-mêmes, et de les distribuer dans leurs villages ou dans leurs communes, qu'ils le fassent. L'Etat ne les en empêche pas", a-t-il conclu. Pour sa part, le parti du Front des forces socialistes - FFS - a également critiqué ces mesures, appellant à libérer les initiatives de la communauté nationale à l'étranger. Rapporté par le même journal, le membre de l'instance présidentiel du FFS, Hakim Belahcel, déplore carrém nt des mesures bureaucratiques.
"Des procédures bureaucratiques draconiennes", selon le FFS
"L'ambassade d'Algérie en France impose une batterie de procédures bureaucratiques draconiennes qui ne feront que ralentir ce processus d'acheminement d'un matériel médical jugé vital pour des populations déshéritées, au bord de l'asphyxie générale", a-t-il déploré, estimant qu'il s'agit d'une "volonté des autorités à imposer et contrôler tout le matériel envoyé par notre formidable diaspora". Selon le même parti, l'urgence et la crise sanitaire alarmante exigent aujourd'hui "de tout faire pour desserrer l'étau sur les initiatives citoyennes et fluidifier les opérations de solidarité d'où qu'elles proviennent".
Pour venir en aide aux hôpitaux algériens, qui font face à un afflux considérable de malades et à des pénuries d'oxygène, des chaînes de solidarité ont été mises en place, à travers le territoire national, et à l'étranger, où la diaspora algérienne s'est fortement mobilisée. Une cagnotte mise en ligne par deux ONG d'assistance médicale, Algerian Medical Network (AMN) et Ashifa, ainsi que l'association Ecaf (Etudiants et cadres algériens en France),
a permis de récolter plus de 630.000 euros. L'acheminement des dons recueillis lors de ces opérations sont désormais soumis à une autorisation, et devront "obligatoirement transiter par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) en Algérie" a annoncé l'ambassade d'Algérie en France, dans un communiqué, publié vendredi 6 août. "Le ministère de la Santé (Pharmacie centrale) est le seul et unique destinataire des dons recueillis. Il se charge de la répartition du matériel médical, des consommables et produits pharmaceutiques collectés selon son évaluation des besoins au niveau national", précise le communiqué. Une décision mal perçue en Algérie, et au sein de la diaspora, où de nombreuses voix ont crié au "monopole de la solidarité".
L'ambassadeur d'Algérie à Paris droit dans ses bottes
Interrogé sur ces critiques, l'ambassadeur d'Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, a déclaré au site d'information Shihab presse : "Il y a certaines rumeurs qui disent que des associations n'ont pas trouvé de soutien au niveau de l'ambassade, pour l'envoi de dons et de concentrateurs d'oxygène vers l'Algérie. L'ambassade dispose d'une adresse mail, d'un numéro de téléphone, et des employés dont le rôle est de recevoir les citoyens algériens, et de les aider dans leurs démarches pour envoyer des dons." S'exprimant plus particulièrement au sujet de l'acheminement de concentrateur d'oxygène, l'ambassadeur d'Algérie à Paris est resté droit dans ses bottes : "Cela relève de la responsabilité du ministère de la Santé.
Une personne ne peut pas dire j'envoie 20 ou 30 concentrateurs vers une région bien précise". Avant d'ajouter : "Personnellement, je représente toute l'Algérie, du Nord au Sud, et de l'Est à l'Ouest. Je ne travaille pas pour une région précise. Les dons doivent être envoyés au ministre de la Santé. C'est à lui de diriger les opérations. S'il y a des gens qui ont les moyens d'acheter des concentrateurs, de les transporter eux-mêmes, et de les distribuer dans leurs villages ou dans leurs communes, qu'ils le fassent. L'Etat ne les en empêche pas", a-t-il conclu. Pour sa part, le parti du Front des forces socialistes - FFS - a également critiqué ces mesures, appellant à libérer les initiatives de la communauté nationale à l'étranger. Rapporté par le même journal, le membre de l'instance présidentiel du FFS, Hakim Belahcel, déplore carrém nt des mesures bureaucratiques.
"Des procédures bureaucratiques draconiennes", selon le FFS
"L'ambassade d'Algérie en France impose une batterie de procédures bureaucratiques draconiennes qui ne feront que ralentir ce processus d'acheminement d'un matériel médical jugé vital pour des populations déshéritées, au bord de l'asphyxie générale", a-t-il déploré, estimant qu'il s'agit d'une "volonté des autorités à imposer et contrôler tout le matériel envoyé par notre formidable diaspora". Selon le même parti, l'urgence et la crise sanitaire alarmante exigent aujourd'hui "de tout faire pour desserrer l'étau sur les initiatives citoyennes et fluidifier les opérations de solidarité d'où qu'elles proviennent".


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