Algérie

L?Ambassadeur d?Afrique du sud hier au forum d?El Moudjahid



« Nous soutenons l?Algérie à développer l?énergie nucléaire » L?Afrique du Sud est disposée à soutenir l?Algérie à développer l?énergie nucléaire à des fins pacifiques. L?annonce a été faite hier à Alger lors du forum d?El Moudjahid par Mzuvikile T. Maqetuka, ambassadeur de l?Afrique du Sud. Il a précisé que la question sera abordée lors de la prochaine réunion de la grande commission mixte, sans indiquer de date. Cette commission avait été installée en 2000. Le diplomate a rappelé que son pays a lancé un programme de construction de 50 centrales nucléaires d?ici 2030 (avec une aide de la Russie). « En 2012, nous allons recevoir deux réacteurs », a-t-il ajouté disant que l?Algérie possède déjà deux réacteurs expérimentaux (Draria et Aïn Oussera) et peut développer cette énergie d?avenir. L?ambassadeur reste hostile à toute propagation d?armes atomiques dans le continent et dans le monde. Selon lui, il existe des pays qui possèdent des capacités nucléaires, mais qui ne sont pas membres de l?Agence internationale de l?énergie atomique (AIEA). « L?Algérie et l?Afrique du Sud sont membres de cette agence », a-t-il appuyé. Après un essai nucléaire en 1979, l?Afrique du Sud a abandonné son programme atomique de type militaire. Le diplomate a indiqué que son pays coopère avec l?Algérie dans le domaine de la défense. Il a parlé d?échange d?informations et de développement d?équipements militaires. Et il a annoncé sans détailler que le complexe Denel a une représentation à Alger. Denel, qui est propriété de l?Etat et qui emploie 15 000 salariés, fabrique surtout des missiles et des hélicoptères d?attaque. Il active également dans les domaines aérospatial et informatique. L?Algérie, un des plus gros clients de l?industrie militaire sud-africaine avec l?Inde et le Pakistan, a acheté ces dernières années des commandes de lancement de missiles, des fusils de vision nocturne et de l?armement lourd. Les contrats, qui ne sont pas rendus publics, ont dépassé les 250 millions de dollars. Dans le secteur minier, l?Afrique du Sud a, selon l?ambassadeur, aidé l?Algérie à découvrir des mines d?or dans le sud du pays et va coopérer pour développer une industrie aurifère. Pressé pour communiquer le montant de ce marché, le diplomate a eu la politesse de dire que c?est un projet algérien et que c?est aux autorités algériennes de donner cette information. Les relations seront renforcées Habituellement, il existe peu d?indications sur les exploitations d?or et de diamant dans le sud du pays. Mzuvikile T. Maqetuka a évacué l?existence de problèmes dans les relations économiques entre les deux pays, mais a regretté que ces relations n?élèvent pas le niveau des rapports politiques qualifiés de « forts et de profonds ». « Elles ne reflètent pas les énormes potentialités dont nous disposons », a-t-il déclaré. L?ambassadeur, qui n?a que cinq semaines à Alger, entend donner un nouveau souffle à ces relations. Surtout, comme il l?a souligné, il y a déjà des firmes sud-africaines en Algérie. Interrogé sur l?initiative de réconciliation nationale dans son pays, après la fin du régime ségrégationniste de l?apartheid, le diplomate a précisé que ce processus est clos. « Il a été achevé en 2005. Ceux qui ont été reconnus coupables ont été condamnés à perpétuité. Mais il reste des cas non encore élucidés comme ceux relatifs aux disparitions forcées », a-t-il indiqué. A propos de l?échec des deux rounds du dialogue, qui se tient sous l?égide de l?ONU entre le Front Polisario et le Maroc, le diplomate a estimé qu?aucune partie n?est à blâmer, mais regretté le peu de progrès dans ces pourparlers. « Ce dialogue doit se poursuivre pour prendre le bon chemin. Pour nous, le conflit oppose deux parties, le Polisario et le Maroc. Il n?y a pas une autre partie », a-t-il dit. Le prochain round du dialogue est prévu en mars à New York. Concernant le Nepad, l?ambassadeur a indiqué que des projets concrets ont été lancés grâce à cette initiative. Il a cité l?exemple de l?autoroute entre l?Egypte et l?Algérie. Il a précisé qu?il est question que les structures intègrent l?Union africaine (UA). Il a souhaité une collaboration plus étroite entre le Conseil de paix et de sécurité de l?UA (dirigé par l?Algérien Ramtane Lamamra) et le Conseil de sécurité de l?ONU. L?ambassadeur a été invité à faire « un commentaire » sur la précampagne pour la présidentielle en Algérie : « ?La démocratie? n?est pas une question d?import ou d?export », a-t-il répondu.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)