Des investisseurs omanais attendent depuis un an leur visa d’entrée Au moment où les autorités algériennes redoublent d’effort et d’ingéniosité pour capter les immenses potentialités d’investissements arabes, certaines chancelleries font l’exact contraire en les bloquant. Tel est le cas notamment de plu-sieurs sociétés omanaises, ins-tallées aux Emirats arabes unis, spécialisées dans les services (téléphonie mobile, tourisme, hôtellerie, etc.) qui ont émis le vœu de s’installer en Algérie. Mais faute de visas d’entrée, des hommes d’affaires omanais associés à des Algériens établis à Dubaï attendent depuis plus d’une année le fameux document que l’ambassade algérienne refuse de leur délivrer. C’est en tout cas ce que confirme l’homme d’affaires algérien, Hadj Nouredine Slimani, installé depuis une dizaine d’années aux Emirats et qui dit se battre quotidiennement contre ces pratiques bureaucratiques. Cet homme d’affaires algérien, qui à l’intention de monter une usine de fabrication de téléphones portables en association avec des investisseurs omanais, ne comprend pas «cette attitude, pour le moins bizarre, de l’ambassadeur» algérien qui «bloque, selon lui, indirectement, certains projets d’investissements». Selon lui, «l’ambassade algérienne ne fait rien pour favoriser les échanges entre hommes d’affaires algériens et arabes». «Mes associés omanais ont déposé depuis une année une demande de visa pour se déplacer en Algérie mais ils attendent toujours le fameux document. J’ai personnellement entrepris des investigations ici en Algérie au niveau des services de sécurité qui m’ont rassuré du bien-fondé de leur situation. Selon eux, les documents administratifs ont été transmis à qui de droit. En réponse, l’ambassadeur algérien, que nous avons souvent sollicité pour connaître les vraies raisons du blocage, nous répète la même litanie, à savoir que le courrier diplomatique n’est pas encore arrivé. C’est vraiment désolant d’arriver à cette situation car mes associés peuvent à tout moment changer d’avis et repartir vers un autre pays arabe», affirme notre interlocuteur qui attend un signe positif de notre ambassade à Dubaï. En plus des Omanais et des Emiratis, les responsables de la Banque nationale du Koweït étudient la possibilité d’investir en Algérie. Cette banque a enregistré en 2007 des bénéfices nets de 273,6 millions de dinars koweïtiens, le groupe disposant de 64 agences sur le territoire. Les organismes financiers arabes occupent le tiers du secteur bancaire en Algérie qui compte une trentaine de banques étrangères. La Banque nationale du Koweït est la seconde banque du Golfe arabique à manifester son intérêt pour le marché algérien. La semaine dernière, la banque islamique de Bahreïn, Gulf Finance House, a annoncé son intention d’investir 3 milliards de dollars dans la création d’une zone de développement économique dans la banlieue d’Alger. Après Al-Baraka Bank, la banque Al-Salam des Emirats arabes unis (EAU) sera le deuxième établissement financier islamique à s’installer en Algérie. Le groupe Emar qui a clos ses pourparlers avec les autorités algériennes serait le premier groupe arabe à lancer un projet touristique d’envergure. Les investisseurs arabes qui privilégiaient, par principe, l’Egypte et le Liban, sont-ils aujourd’hui en train de changer leur fusil d’épaule? Quoi qu’il en soit, les succès avérés du groupe égyptien Orascom sont là pour prouver que l’Algérie est devenue un territoire attractif et prometteur. Saïd Farhi
Posté Le : 24/02/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com