Algérie

L'alternance et la réconciliation nationale seront constitutionnalisées



L'alternance et la réconciliation nationale seront constitutionnalisées
Le conseiller à la présidence de la République, Kamel Rezzag Bara, a levé un coin du voile, hier, sur deux points figurant dans le projet de révision de la Constitution. Il a cité, notamment, la constitutionnalisation de l'alternance et de la réconciliation nationale comme étant l'un des fondements à partir duquel le pays "pourra prévenir et dépasser les risques éventuels de confrontation". L'invité de la rédaction de la Chaîne III a, en évoquant la crise politique des années 1990, rappelé qu'il y avait eu une situation de "très profonde antagonisation" entre les Algériens qu'il fallait dépasser par la voie politique.Selon lui, cette dernière était la seule possibilité pour stopper la violence terroriste "et pour que le pays ne sombre pas dans le chaos". Et tout en réaffirmant son rejet du concept de "guerre civile", auquel il préfère une fitna (discorde), il a relevé que "la seule voie politique possible était un équilibre entre les uns et les autres qui permet à l'Algérie de rester unie, de ne pas permettre l'internationalisation du conflit comme l'ont voulu certains et de ne pas raisonner avec la problématique vainqueur/vaincu". Citant quelques chiffres de la tragédie endurée par le pays, en faisant état de 40 000 à 50 000 tués ou blessés, 8 023 portés disparus et 17 969 terroristes abattus, Rezzag Bara devait, en revanche, réfuter catégoriquement les chiffres "fantaisistes", selon lesquels il y aurait entre 300 000 à 500 000 victimes, d'après certains médias et organisations internationales."Les (vrais) chiffres sont à la disposition de la Commission nationale de mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, présidée par le Premier ministre (...)", je pense...", a-t-il relevé.S'agissant des déclarations de l'ancien chef de l'Armée islamique du salut (dissoute), Madani Mezrag, sur la création d'un parti politique, Rezzag Bara a rappelé les dispositions explicites contenues dans la Charte pour la paix et la réconciliation. Cette charte stipule très explicitement que "le peuple algérien affirme son droit de se protéger de toute répétition de telle dérive et décide souverainement d'interdire aux responsables de cette instrumentalisation de la religion toute possibilité d'une activité politique, et sous quelque couverture politique que ce soit", a-t-il expliqué. "Ce n'est pas une décision du président de la République mais une décision du peuple algérien", a-t-il tranché.S'agissant des dispositions à prendre pour éviter l'enrôlement des jeunes dans le terrorisme, il a affirmé qu'il fallait continuer à lutter contre toutes les formes de radicalisation, d'intégrisme et d'extrémisme et en étant conforme aux attentes de la société.A. R.




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