L'alternance aux postes de responsabilité

Dans le milieu sportif autant que dans le milieu politique les responsables ne lâchent leur poste qu'une fois poussés à le faire. L'alternance aux postes de responsabilité n'est qu'un vain mot utilisé uniquement pour la consommation. Rares sont les responsables qui croient en cette alternance et qui passent facilement le témoin une fois leur mandat terminé.En Algérie, la culture de l'alternance au pouvoir est loin de faire l'unanimité, y compris dans le sport où normalement le fair-play doit prévaloir en toute circonstance. Dans toutes les fédérations, les présidents s'accrochent à leur poste comme à la prunelle de leurs yeux.Et ils ne partent qu'une fois renversés à travers des coups de force, le seul moyen de les contraindre à rendre le tablier. Et si par bonheur, l'un d'eux décide de démissionner de son propre chef, bien évidemment, cette démission déborde de supputations et de toutes les conjectures possibles.Il est inutile de citer des noms des responsables ayant vieilli dans leur poste et qui n'ont aucune intention de lâcher les rênes de leur pouvoir. Ils sont nombreux qui comptent faire de vieux os contrairement à une infime minorité de responsables qui par conviction s'en vont sans faire de casse.Mahfoud Kerbadj, le président de la LFP fait partie de cette minorité qui a le courage de passer le témoin sans que personne ne l'y ait forcé à le faire. Il vient d'annoncer qu'il ne briguera pas un autre mandat donnant ainsi l'exemple à ses pairs, notamment à ceux qui ont le culte de la responsabilité. Pour une fois, un responsable de ce rang brise un tabou et remet en question cette habitude qui donne droit aux responsables de s'éterniser dans leur poste.Cette démission servirait peut-être à quelque chose à l'avenir bien qu'il soit très difficile d'instaurer une mentalité, celle de donner à tout le monde la chance d'occuper des postes de responsabilité.