Algérie

L’ALLIANCE DÉMOCRATIQUE MALIENNE À ALGER



Une rencontre pour reconstituer le puzzle
Cette rencontre est susceptible de remettre en oeuvre tous les aspects de l’Accord d’Alger par le gouvernement malien et l’Alliance démocratique. Les représentants de l’Alliance démocratique malienne du 23 mai 2006 pour le changement, sont à Alger. Ils tenteront de reconstituer, de nouveau, les pièces disparates de leur Mouvement pour aboutir à une mise en oeuvre globale de l’Accord d’Alger signé en juillet 2006 avec le gouvernement du Mali. «Les différentes composantes de l’Alliance démocratique du 23 mai 2006 pour le changement se trouvent actuellement à Alger, dans une tentative de se reconstituer, après s’être effritée pendant la phase de retrait de l’Algérie, en tant que facilitateur», a indiqué avant-hier le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Intervenant au Forum hebdomadaire de la télévision algérienne, M.Messahel a indiqué que la rencontre d’Alger est susceptible de remettre en oeuvre «tous les aspects de l’accord, signé le 4 juillet 2006 à Alger, par le gouvernement malien et l’Alliance démocratique». Selon des observateurs des faits sahéliens, la présente rencontre aura, à long terme, des répercussions positives sur la situation sécuritaire dans le nord du Mali. Pour ce faire, la diplomatie algérienne n’hésite pas à déployer les efforts nécessaires pour aider le gouvernement malien et l’Alliance démocratique malienne du 23 mai 2006 pour le changement à trouver un terrain d’entente. Né lors de la rébellion touarègue qui a débuté le 23 mai 2006, ce Mouvement se veut fédérateur des revendications des populations du Nord Mali. Il est l’expression du mécontentement des populations de cette région, concernant notamment l’application des accords qui avaient mis fin aux grandes rébellions touarègues des années 1990. Grâce à la médiation, très active, de l’Algérie, un accord politique est intervenu entre les deux parties en présence. Ces conventions sont connues sous l’appellation d’Accord d’Alger pour la restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal. Ces accords, rappelle-t-on, reconnaissent entre autres, l’intégrité du territoire malien, prévenant ainsi la crainte d’un développement d’une forme de séparatisme, et souligne des avancées pour le développement de la région.Cette «lune de miel» entre les deux parties n’a, toutefois, pas duré. Car, au printemps et à l’été 2007, plusieurs personnalités du Mouvement s’en séparent pour reprendre la lutte et fondent l’Alliance Touareg Niger Mali dans le but de collaborer avec le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ). Ni l’accord de paix parrainé en juillet 2006 par l’Algérie, ni un protocole de cessez-le-feu intervenu en avril dernier à Tripoli, en Libye, ne sont parvenus à enterrer définitivement les hostilités. Face à cette impasse, les autorités maliennes ont entrepris une vaste offensive diplomatique. Elles prévoient même d’organiser une conférence internationale en vue de mettre sur la table la problématique de la sécurité dans la bande sahélo-saharienne. Il faut souligner que plusieurs chefs d’Etat ont annoncé leur adhésion à cette initiative. Nous citerons le président algérien Abdelaziz Bouteflika et le dirigeant libyen Mouamar El Gueddafi. La reconstitution de l’Alliance démocratique malienne du 23 mai 2006 pour le changement, contribuera-t-elle à faire taire définitivement les armes de guerre? Seul l’avenir nous le dira.
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