L'ALLIANCE DE L'ALGERIE VERTE (AAV) À BENI-SAF (AIN TEMOUCHENT)

Devant une assistance, composée de quelque 300 personnes, les trois dirigeants de l'Alliance de l'Algérie verte, qui ont animé jeudi un meeting à la salle des fêtes de Béni-Saf, n'ont pas fait dans le détail pour critiquer la position de la diplomatie algérienne qui, selon eux, n'honore nullement le standing de l'Algérie dans le concert des nations. 'Il est loin le temps où la voix de l'Algérie était écoutée lorsque Houari Boumediene qualifia Israël d'Etat sioniste', dira Hamlaoui Akkouchi, SG du mouvement El-Islah. 'On ne peut pas se prévaloir de neutralité quand les peuples palestiniens et syriens sont massacrés', ajoutera-t-il, précisant que cette position d'hésitation n'est pas dans l'intérêt de l'Algérie qui se doit de faire connaître sa position sur certains dossiers. De son côté, Abou Djerra Soltani, président du MSP, a plaidé pour l'instauration d'un régime parlementaire qui obligera le gouvernement à rendre des comptes devant le Parlement.
Aussi, selon lui, la bureaucratie trouvera sa solution avec la gouvernance électronique qui ne nécessitera pas la présence de l'intéressé. Quant au SG du parti Ennahda, Fateh Rabaï, il s'est attaqué à tous ceux qui continuent de porter atteinte à la dignité du peuple algérien. 'Il faudra préserver sa dignité en améliorant ses conditions de vie tout en lui ôtant le carcan de la bureaucratie', dira-t-il, tout en s'interrogeant : 'Est-ce normal que 50 ans après l'Indépendance, on continue à importer le blé alors que la sécurité alimentaire n'est pas encore assurée dans un pays qui compte 200 milliards de dollars de réserves de changes '' Selon lui, le problème est politique en l'absence d'une légitimité populaire. 'Celle-ci ne se réalisera que s'il y a des élections libres, transparentes et démocratiques'.
M. L