L'Alliance citoyenne a tenu hier sa réunion fondatrice : Un nouveau parti est né

L'Alliance citoyenne vient s'ajouter au paysage politique national. L'acte de naissance a été signé, hier, lors d'une «réunion fondatrice» organisée à Sidi Fredj. Après une réunion avec un huissier de justice en présence des 48 membres fondateurs, le président de cette formation, Mourad Yahiaoui, a affirmé que la création de l'AC est motivée par la volonté de ses fondateurs de contribuer à la construction de l'Algérie. «On ne s'inscrit pas dans la logique de destruction, mais de construction d'un pays républicain», a-t-il soutenu. De prime abord, ce dernier a estimé nécessaire d'aller vers la deuxième république. M. Yahiaoui pense qu'il est légitime pour les générations montantes d'aspirer à prendre à leur tour leur responsabilité historique dans la construction d'une Algérie nouvelle. Par ailleurs, allusion aux révoltes qui secouent certains pays arabes, l'orateur dit ne pas vouloir d'un changement par la violence, mais d'une république d'institutions qui permettra à toutes les forces vives de jouer pleinement leur rôle. Sur le terrain, cette formation politique, qui milite «pour un changement pacifique», compte peser de tout son poids, d'autant qu'elle «dispose de principes, d'idées et d'arguments à faire valoir». La même voix impute, par ailleurs, l'anarchie sociale actuelle à l'échec de la gouvernance. Pour lui, une république est d'abord, et avant tout, «des citoyens, des institutions fiables et efficaces, une classe politique au pouvoir ou dans l'opposition consciente de ses devoirs et jalouse de ses prérogatives conformément aux dispositions réglementaires contenues dans une Constitution ayant fait le consensus de tous». Le programme du parti, a-t-il précisé, n'a pas la prétention d'être parfait. Il se veut juste une approche esquissée de la problématique algérienne en ces temps d'incertitude et aspire à apporter un changement réel et, surtout, de manière exclusivement pacifique dans le cadre d'une Algérie débarrassée de la hogra, la corruption, la tricherie et la rapine.