Algérie

L'alliance avérée avec le terrorisme Barons de la drogue au Maroc



L'alliance avérée avec le terrorisme Barons de la drogue au Maroc
Cette alliance et tous les dangers qui en découlent pour la région dont l'Algérie, ont été évoqués lors d'une conférence animée hier par des experts. Ces derniers déplorent la «négligence» du Maroc en matière de lutte contre la production des stupéfiants. Cela alors que les liens tissés entre les narcotrafiquants et les groupes terroristes tels qu'Al-Qaîda au Maghreb islamique (AQMI), ne sont plus à démontrer.Dans une conférence, animée hier, lors des travaux de l'université d'été des cadres du Polisario, l'expert algérien dans les affaires de sécurité, Omar Benjana, a précisé à ce propos, que cette gravité se reflète à travers l'«alliance des barons du trafic de drogues produites dans le royaume du Maroc avec les groupes terroristes».
Le conférencier a souligné en outre, que les groupes terroristes «soutiennent les barons de la drogue ce qui accroît le danger pour les pays de la région notamment l'Algérie qui a de longues frontières avec tous les pays de la région».
«Le contrôle par la mafia de la drogue des milieux de décision au royaume du Maroc empêche la lutte contre la culture du cannabis au Maroc, estimée à 3,1% du produit national brut (PNB) et qui rapporte au pays 12 milliards de dollars par an», a-t-il encore dit. Il a déploré en outre, la «négligence» du Maroc en matière de lutte contre la production des stupéfiants en dépit des mises en garde des institutions onusiennes. Combien de fois faudrait-il le rappeler ' Le Maroc, avec sa production annuelle de 38 000 tonnes d'herbe de cannabis, représente la source du mal de toute la région maghrébine. Des experts, y compris ceux des Nations unies, l'ont souvent souligné dans des rapports publiés périodiquement. C'est dans ce pays qu'est située la plus grande surface des champs de culture du cannabis au monde, soit 47 500 hectares contre 12 000 en Afghanistan et au Mexique qui complètent le podium, selon le dernier rapport de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc) publié récemment.
La sonnette d'alarme est tirée, d'autant que le lien entre le trafic de drogue et le terrorisme est souvent mis en évidence. Pendant longtemps, la région du Sahel était essentiellement concernée et affectée par le trafic et la contrebande de cannabis, principalement cultivé au Maroc. Cependant, depuis le début du XXIe siècle, la partie nord-ouest de l'Afrique est devenue un carrefour de trafic de drogues de toutes sortes, crime organisé et terrorisme. Aussi, la prépondérance et le lien entre le crime organisé et le terrorisme a aujourd'hui des répercussions négatives et inquiétantes sur la santé des populations locales ainsi que sur la stabilité, la sécurité et le développement des pays concernés, particulièrement l'Algérie.
Ce trafic de drogue est, par ailleurs, aggravé par les liens tissés entre les narcotrafiquants et les groupes terroristes présents au Sahel tels qu'Al-Qaîda au Maghreb Islamique (AQMI), Ansar Dine (Défenseurs de la foi), Boko Haram (l'instruction est illicite) et le Mouvement d'Unité pour le Jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO). Trafics d'armes, de drogues et blanchiment d'argent sont devenus monnaie courante entre tous ces groupes. Daho Ould Kablia avait, depuis Tindouf où il accompagnait le Premier ministre, Abdelmalek Sellal pour sa visite de travail dans cette wilaya, déclaré que l'armée algérienne a été chargée de lutter contre les trafics de drogue, «une menace pour la sécurité nationale liée au terrorisme dans la région». Très au fait des manigances des Marocains, les Sahraouis ont à maintes reprises soutenu la thèse que l'armée marocaine est impliquée dans le trafic de drogue et ses services secrets sont partie prenante dans la création d'un groupe terroriste-le MUJAO.
F. H.


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