Algérie

L'Algérienne qui veut conquérir Bobigny



Candidate sur la liste UDI en compagnie de Thomas Franceschini, cette Algérienne d'origine y croit et veut ravir les coeurs des habitants de Bobigny, un canton situé dans le département de la Seine-Saint-Denis et la région Île-de-France. Originaire de Kabylie, à Tizi Ouzou, Ourida réside dans le département de Bobigny depuis 1972, soit presque 50 ans déjà. À notre question de savoir pourquoi elle s'est engagée dans la politique, elle répond: « J'ai vu évoluer notre département sous différentes chapelles politiques et j'en connais les défaillances. J'ai relevé les insuffisances et surtout les énormes potentialités que possède notre département pour se développer davantage et c'est pour cette raison que j'ai pris la décision de me mettre au service de ma communauté pour lui apporter un plus.» Le but est donc d'apporter sa contribution, partager son expérience professionnelle en tant qu'ancien cheffe d'entreprise et consultante en gestion de biens commerciaux et d'habitations. Aux yeux de Ourida, ces atouts sont largement suffisants pour permettre à sa circonscription de se développer et de capter des investisseurs. Active, volontaire et disponible, Ourida refuse de rester les bras croisés et de voir passer des opportunités dont peut bénéficier Bobigny. Le département doit les saisir pour développer l'emploi, en prenant en compte le devenir de la jeunesse qui en a grandement besoin en ces temps de chômage prononcé, induit par la crise de la pandémie de Covid-19. D'ailleurs explique-telle, d'importantes entreprises «se sont déjà installées dans notre département, notamment à Bobigny: par exemple, la Société Hermès a loué des locaux pour assurer la logistique de son activité». Mais ce n'est pas suffisant, dit-elle, car «le département doit inciter à venir de nouvelles entreprises, des PME, des commerces pour répondre aux besoins sociaux et économiques de la population». Mais comment compte-elle mettre en application tous ces projets sur le terrain alors qu'elle n'a pas d'expérience politique' «J'ai exercé les activités de syndicaliste, j'ai activé dans les transactions commerciales, les cessions d'entreprises et je me suis spécialisée en gestion de biens immobiliers commerciaux et professionnels». C'est cet important capital expérience, qui s'étale sur trois longues décennies, que la candidate Ourida, compte mettre au profit des citoyens. «C'est de cette manière que je souhaite contribuer à la gestion du développement de l'activité commerciale dans le département».Ses origines algériennes, les relations avec les deux pays, le dossier mémoriel, sont des questions que Allali Ourida prend du côté le plus positif. Pour elle, ce sont des éléments qui rapprochent les deux peuples plus qu'ils ne les séparent et il suffit de le vouloir. «La France est notre pays, notre terre d'accueil dont nous devons être fiers. Valorisons nos diversités en participant à l'épanouissement du bon vivre ensemble», assume-t-elle. Ourida est arrivée en France en 1972 à l'âge de 4 ans. Elle dit avoir vécu des difficultés durant son cursus mais cela ne l'a pas empêchée d'aller à l'école de la République et de faire des études supérieures, sans se soucier de ses origines ni les abandonner. Elle y tient et pour preuve, elle est membre d'une association amazighe, CBF, qui s'occupe de la promotion culturelle, organise des activités artistiques, dispense des cours culinaires, partage les connaissances et vient en aide aux citoyens pour les accompagner dans leurs démarches administratives et prodigue du soutien scolaire. «D'ailleurs ce soir (hier Ndlr) nous rendons hommage à un artiste Algérien, MATOUB LOUNES, assassiné en 1998 par les terroristes. Le maire de notre ville sera présent à cette cérémonie. Des chants et des poèmes seront dédiés à sa mémoire», confie-t-elle avec fierté. Sur le dossier de l'Histoire, elle préconise de laisser le champ libre aux historiens à qui échoit l'épineuse tâche de la rédiger avec objectivité, et ce même si les souvenirs sont douloureux. Cependant, souligne-t-elle, la politique ne doit pas se mêler de l'histoire, «sinon nous ne ferions pas les bons choix». «Nous devons avancer ensemble pour entretenir de bonnes relations entre les deux rives. Il y a huit millions d'Algériens qui vivent en France. Nous avons des amis français qui ont vécu en Algérie et qui ont gardé de bons souvenirs. Une bonne majorité a le coeur algérien et français. Il faut cultiver ces relations pour entretenir le bon vivre ensemble et faciliter les échanges économiques, on a tout à y gagner.»


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