L'Algérienne des eaux Rassure

La distribution de l'eau n'en finira jamais de susciter entre le prestataire de service et ses millions de clients un certain climat de gêne, voire de suspicion. Un climat souvent suivi de polémiques, de critiques vitriolées et de justifications sibyllines d'un côté comme de l'autre. Pour le citoyen, l'essentiel est de recevoir de l'eau et d'oublier les longues périodes de sécheresse et de lourdes corvées souvent au coeur d'étés caniculaires ou d'hivers implacables. Pour les responsables de l'Algérienne des eaux (ADE), les perturbations sont de mauvais souvenirs.  Pour l'Algérienne des eaux, l'objectif cardinal demeure celui d'offrir au citoyen un produit abondant et de bonne qualité. A raison d'un taux estimé à plus de 70% en alimentation dite H 24, le directeur de l'ADE, sans verser dans l'autosatisfaction béate, sait que beaucoup reste à faire notamment sur la qualité du réseau, mais il pense que bien du chemin a été parcouru et que tous les griefs n'ont plus leur raison d'exister. Suite aux dernières informations faisant état de l'arrêt momentané du pompage au niveau du méga-barrage de Beni Haroun pour cause de fissures itératives, une certaine psychose est née à Constantine avec cette appréhension majeure de se voir privés d'eau et de passer un Aïd à sec. M. Guerziz, le premier responsable de l'ADE, rassure car, selon lui, Constantine n'est pas tributaire directe du grand barrage et pourrait, le cas échéant, s'en passer même si les eaux de Beni Haroun sont toujours les bienvenues. La ville du vieux rocher est selon notre interlocuteur toujours alimentée par les sources de Boumerzoug et de Hamma Bouziane qui font que toutes ces appréhensions n'ont pas leur raison d'exister. Pour l'heure, précise le directeur de l'ADE, le programme de distribution demeure sans changement et tout ce qui pourrait intervenir dans le programme ne pourra se faire que dans le bon sens.