L'Algérienne des eaux fait le point

Le nombre des fuites d'eau potable enregistrées dans plusieurs communes de la wilaya de Chlef est important et reste, selon des sources de l'Algérienne des eaux (ADE), derrière la perte d'un volume hydrique extrêmement considérable avec un préjudice financier important pour l'Etat.Pour le chargé de communication de l'ADE de Chlef, Miloud Baghdoud, la situation n'est guère rassurante et ne fait que s'aggraver au fur et à mesure que les jours passent. "Toutes les conduites d'alimentation en eau potable ou presque connaissent de sérieuses dégradations dans de nombreuses communes de la wilaya. Toutes ou presque sont anciennes et nécessitent des travaux de réhabilitation", a-t-il indiqué avant de poursuivre : "Même si les équipes techniques que compte notre entreprise sont régulièrement sur le terrain y compris les week-ends et les jours fériés pour répondre à l'appel des citoyens à chaque fois qu'une quelconque dégradation surgisse ou apparaisse sur n'importe quelle conduite d'AEP, il nous est impossible de venir à bout de toutes les carences et de toutes les pannes".
Selon lui, toutes les dégradations en question sont enregistrées et mentionnées officiellement par les services de l'entreprise à chaque fois qu'elles apparaissent et dans n'importe quel endroit de la wilaya. Le problème est que leur nombre est de plus en plus croissant et la nature de plusieurs d'entre elles (les dégradations) est délicate et exige de grands moyens matériels pour pouvoir les réparer. "Pour pouvoir engager des travaux pour réparer certaines dégradations, il nous faut une autorisation de l'APC concernée où l'anomalie est découverte ou celle (autorisation) de la direction des travaux publics surtout que si ladite dégradation se trouve sur une quelconque route nationale ou même sur le chemin de wilaya comme c'est le cas actuellement dans la commune de Talassa au nord-est du chef-lieu de la wilaya.
C'est pourquoi un retard est à chaque fois enregistré avant de lancer les travaux de réparation", a expliqué M.Baghdoud. "En plus des dégradations qui surviennent suite à l'ancienneté des conduites en question et de leur vétusté aussi, nous sommes à chaque fois surpris par des actes de sabotage et de piquage illicite de l'eau potable. Les auteurs de ces actes n'hésitent pas à détruire carrément telle ou telle installation pour se servir personnellement au détriment des autres usagers et sans se soucier des conséquences graves et négatives que ces dépassements, punis par la loi, peuvent engendrer", a-t-il encore regretté avant de faire part de campagnes d'information et de sensibilisation menées par l'entreprise visant à toucher l'ensemble des populations même les plus éloignées afin de prendre conscience de la gravité de la situation.

AHMED CHENAOUI