«L'Algérien sait faire du commerce, mais il ne sait ni innover ni entreprendre» Tarik Zakaria Benmerar. 25 ans, CEO et fondateur d'Acigna Inc

Enseignant et doctorant à l'USTHB dans le domaine du Cloud Computing et connectivité cérébrale par IRMd (Imagérie par résonance magnétique de diffusion), Tarik Zakaria Benmerar est le fondateur de l'entreprise Acigna Inc.
Qui s'intéresse aux solutions Web et aux services SaaS et PaaS du Cloud Computing, ainsi qu'à la sous-traitance et la recherche et développement dans le domaine du Cloud pour le marché national et international. Tarik Zakaria Benmerar relève que l'introduction des TIC dans la vie quotidienne de l'Algérien requiert un changement d'habitudes et un temps d'apprentissage qui implique une contribution médiatique plus forte, au-delà du marketing d'entreprise. D'un point de vu social, ajoute-t-il, l'esprit d'innovation et d'entrepreneuriat doit se répandre, à ne pas confondre avec l'esprit du commerce. «L'Algérien sait faire du commerce, mais il ne sait ni innover ni faire de l'entrepreneuriat», clame-t-il.
Et d'ajouter : «Ainsi, nous manquons de vrais entreprises en TIC qui participent à créer de nouvelles richesses (à travers des produits technologiques). Il ne faut pas se contenter d'être de simples revendeurs de produits technologiques étrangers.» Le fondateur d'Acigna Inc constate également un sérieux manque du soutien de la part des détenteurs de fonds. Ainsi, nous dit-il, «il y a quelques jours, l'incubateur a invité les porteurs de projets à participer à un entretien avec des ''business angels'', avec 3 gagnants pour les faire bénéficier d'un financement. A la fin, les gagnants n'ont eu que de simples imprimantes, car les détenteurs de fonds ont exigé des profits que même les plus profitables des entreprises algériennes en TIC n'arrivent pas à atteindre. Le pire est que nous avons tout présenté (l'étude de marché) sans retour, et sans être sûrs d'être protégés après la divulgation de ces informations». «Par ailleurs, ce problème de financement peut être facilement compensé avec des aides de la part de l'Etat», nous fait savoir Tarik Zakaria Benmerar. «Pour l'instant, nos jeunes entrepreneurs se débrouillent tout seuls et arrivent quand même à faire face aux challenges, même si beaucoup ont abandonné en cours de route», déclare-t-il.