Algérie

L’Algérie, vivant «au-dessus de ses moyens», doit gérer rationnellement ses dépenses



Le rappel à l’ordre d’Ouyahia aux responsables du secteur public «Les responsables de tous les secteurs ont été rappelés à l’ordre». C’est ce qu’a déclaré, hier, le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, en marge de l’ouverture de la session d’automne du parlement, en réponse à une question relative à la gestion rationnelle des dépenses publiques. Il ajoutera à ce sujet qu’»ils feront certainement mieux dorénavant». Il faut dire à ce propos que la question des dépenses publiques en Algérie est très pertinente. Ces dépenses ont, en effet, atteint des montants très importants par rapport aux moyens du pays. C’est en tout cas à travers la loi des finances pour 2009 que l’on fait ce constat. A ce sujet, les dépenses retenues pour l’année 2009 représentent l’équivalent de 80 milliards de dollars alors que le budget de fonctionnement équivaut à lui seul à 40 milliards de dollars. Ceci dit, le budget de l’année prochaine sera financé sans difficulté du fait des ressources disponibles au niveau du Fonds de régulation des recettes, d’autant que le remboursement de la dette extérieure pour lequel il a été institué est désormais quasiment parachevé. «Mais cela ne doit pas faire illusion, ni pour le gouvernement ni pour la population, car les hydrocarbures ne sont pas inépuisables et leurs prix ne dépendent pas de notre pays», a expliqué le chef de l’Etat à l’occasion du dernier Conseil des ministres. L’autre question sur laquelle a été interpellé le chef du gouvernement concerne la révision de la Constitution. Sur cette question, Ahmed Ouyahia a indiqué que «la révision de la Constitution se fera en son temps». Cette déclaration d’Ouyahia intervient après celle qu’il a faite sur la même question, à la clôture de la session de printemps du parlement en juillet dernier. A cette occasion, Ouyahia avait déclaré que la révision aura lieu «du moment que l’initiateur du projet ne s’est pas rétracté». Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général du FLN, ministre d’Etat et représentant personnel du président de la République, a indiqué, à la veille de la tenue de l’université de son parti, que «c’est en septembre, à l’occasion de la rentrée parlementaire, que les informations sur la révision de la Constitution se clarifieront». Cette question est encore une fois remise aux calendes grecques avec la déclaration d’Ouyahia qui pèche par son manque de précision. La révision de la Constitution aura-t-elle finalement lieu? Toute la question est là. L’autre question sur laquelle a été interpellé le chef du gouvernement concerne l’arrestation en France du diplomate algérien, Mohamed Ziane Hasseni. Ouyahia a noté à cet égard que «l’affaire est en ce moment traitée par les instances judiciaires françaises», soulignant que «la presse nationale a rapporté des données prouvant la véracité et la force de nos espoirs». Rappelons que le responsable du protocole au ministère des Affaires étrangères, Mohamed Ziane Hasseni, a été arrêté la semaine dernière à son arrivée à l’aéroport de Marseille en provenance d’Alger. Il a été appréhendé suite à un mandat d’arrêt international délivré contre lui en 2007 pour «complicité» présumée dans l’assassinat, à Paris, de l’avocat et opposant Ali Mecili en avril 1987. Son assassin, un truand algérien, Abdelmalek Amellou, a été arrêté et remis aux autorités algériennes. La première instruction, en 1993, a abouti à un non-lieu, mais la partie civile a décidé de reprendre l’enquête. S. Illoul


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