«L'Algérie vit une situation difficile»

Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) a rappelé la situation politique, économique et sociale de l'Algérie et les menaces qui ciblent le pays. Il a ainsi lancé un appel aux partis politiques pour souder leurs rangs, afin de faire face à toutes ces menaces.Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Pour son meeting de la campagne électorale des législatives du 12 juin prochain, tenu dans la capitale, précisément à Chéraga, à l'ouest d'Alger, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) a mis le paquet. Il a rameuté les militants de son parti de toutes les communes avoisinantes, qui ont été acheminés par bus.
Dans son discours, Tayeb Zitouni a fait le tour de la situation politique et économique du pays et de celle géostratégique de la région. «Aujourd'hui, nous sommes ciblés par des parties étrangères à partir de l'étranger, mais aussi de l'intérieur de l'Algérie, qui menacent la stabilité de notre pays et l'unité nationale», affirmait-t-il, hier samedi, à Alger.
Il rappelle ainsi la mauvaise gouvernance de la «bande» qui a dilapidé les richesses du pays et mis l'économie nationale à genou. Il estime dans ce sens que les résidus de la «bande» sont toujours tapis dans l'ombre et tentent de déstabiliser le pays. Pour lui, la classe politique doit jouer son rôle et être consciente de ces «provocations» et «manipulations». «La classe politique est plus que jamais appelée à élever le dialogue politique à haut niveau pour défier la mondialisation», dit-il.
Le SG du RND évoque également les «dangers» qui menacent toutes nos frontières par des pays, précise-t-il, qui «financent le terrorisme», notamment en Libye et dans les pays du Sahel. «C'est une situation difficile que vit l'Algérie», fait-il remarquer. Il déplore par ailleurs que notre pays n'ait pas encore atteint une économie nationale forte.
«Il faut avoir le courage politique et le courage économique pour atteindre le développement et avoir une économie forte, comme cela a été le cas pour nos aînés, qui ont eu le courage révolutionnaire en déclenchant la guerre de Libération», dit-il.
Parmi les points relevés dans son programme d'action, Zitouni insiste sur le fait de libérer l'économie nationale de l'administration et de la bureaucratie, pour assoir une économie «libre qui génère de la richesse». Il souligne également que son parti mise sur de nouvelles politiques pour construire «une gouvernance locale».
Prévu à 10h, le meeting du Rassemblement national démocratique a pris deux heures de retard sur l'horaire initial, dans l'espoir que la grande salle omnisport de Chéraga se remplisse. Ici, le non-respect des mesures barrières est frappant. La plus grande majorité des «militants» du RND semblent dans le déni de la pandémie de la Covid-19.
Outre les bousculades à l'entrée de la salle, la distanciation physique est carrément bafouée à l'intérieur de cette infrastructure sportive. Occupant les chaises disposées sur le parquet de la salle, les personnes venues assister au meeting étaient pour la plupart collées les unes aux autres. Idem pour celles installées dans les tribunes.
La promiscuité est reine des lieux. Pis encore, les bavettes sont vite tombées. Pour la majorité, elles ne servent plus que d'accessoire disposé sur le menton ou carrément au bras.
Personne n'est pourtant rappelé à l'ordre par les dizaines de jeunes, aux gilets orange sur lesquels est apposé le sigle du RND, mobilisés pour l'organisation de ce rassemblement. Le tout est couronné par un discours inaudible en raison d'une mauvaise sonorisation.
Ry. N.