«L'Algérie vit l'impasse institutionnelle»

En l'absence du principe de l'alternance au pouvoir, et l'illusion démocratique en Algérie, Ali Benflis, s'est dit affligé de voir le pays sombrer de plus en plus, dans une crise de légitimité, tout en s'exprimant en nom du pôle des forces du changement, au moment où l'Algérie est exposée aux bourrasques de crise, celles-ci sont due à l'accumulation des problèmes socio-économiques et la négligence politique ayant suffisamment engendré des clivages au sein de la société.Le projet de révision de la Constitution, ne suscite aucun intérêt, pour le pôle des forces du changement, puisque le régime en place vit actuellement une crise institutionnelle enfoncée. «Cette crise est une suite logique d'un déni des droits de l'opposition», a fait savoir Ali Benflis, d'autant plus que, la situation actuelle exige d'aller vers une période de consensus national, où tous les acteurs politiques et sociaux sans exception sont appelés à y participer, pour contribuer au changement. Toutefois, Ali Benflis s'est montré plus que jamais bien déterminé et décidé d'aller à l'encontre du pouvoir, qu'il qualifie d'un régime «opaque et périmé», d'ailleurs les dirigeants politiques ce sont des personnes obsédées par le pouvoir, ils continuent incessamment de se murer dans le silence, et d'appliquer de fausses démarches. Benflis met le doigt sur les consultations autour du projet de la révision de la Constitution en affirmant: «Ils sont en train de jouer avec l'avenir de toute la nation, comme ils l'ont toujours fait avec l'amendement de la Constitution en 2008, mais chose est certaine, que cette fois ?ci, ce régime est devant une impasse, du fait, qu'il n'ira nul part, aujourd'hui c'est dans son intérêt de montrer une bonne volonté, mais aussi de bonnes intentions afin de surmonter cette période critique, et d'attaquer les problèmes à la racine». Par contre, le pôle des forces du changement écarte toute possibilité de participer au projet de la Constitution, pour lui, cette démarche sera incontestablement couronnée d'un échec, d'ailleurs on ne peut rien espérer d'un projet qui est bâti sur le mensonge, et la ruse. «Je suis persuadé que toutes ces consultations ne font que gagner du temps pour le régime et de semer davantage, des graines de la fitna, à nouveau dans notre société», a-t-il dit avant d'ajouter, «Si on se réfère aux principes de la démocratie, celle-ci depuis l'antiquité est conçue comme une culture. Sans des critères, la démocratie sera vidée de son sens, dans ce contexte. Benflis, n'a pas manqué d'appeler les autorités algériennes, de l'impératif de suivre la voie de la sagesse et du dialogue, dans la prévention et de la résolution de la crise. Par ailleurs, le porte-parole du pôle des forces du changement, Ali Benflis avait, en effet, indiqué, qu'il n'a rien à reprocher pour les partis politiques ayant accepté l'invitation d'Ouyahia; pour lui il est crucial de mettre de côté les problèmes personnels, et de se concerter sur la situation extrême dans laquelle le pays est plongé depuis des années. Dans le même sillage, M. Benflis est interrogé sur la position du pôle vis-à-vis du mouvement de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique, si les deux camps envisagent de mettre en place, une stratégie commune. L'intervenant avait, en outre, mentionné que le pôle tient toujours des contacts avec eux, mais jusqu'à maintenant rien n'a été fait, malgré la divergence dans les choix et les idées.