Algérie

L'algérie veut une solution aux cas des irradiés


Depuis des années, l'Algérie pousse pour que la France traite et règle au plus vite l'indemnisation des victimes algériennes des essais nucléaires, menés entre 1960 et 1966 à Reggane, dont des centaines de dossiers ont été déposés au niveau de la commission en charge de l'indemnisation des victimes.Les Algériens trouvent en effet que les autorités françaises traînent les pieds depuis de nombreuses années sur le cas des irradiés nationaux, dont les dossiers restent en suspens ou sont systématiquement rejetés depuis la promulgation de la loi française n° 2-2010 datant du 5 juillet 2010 et la loi 653-2010 datant du 11 juin 2010.
Deux lois qui définissent les catégories de personnes ouvrant droit au statut de victimes et donc éligibles à des indemnisations. Pour les autorités algériennes, la justice française est «inégale et discriminatoire», car le citoyen algérien victime de ces catastrophes a un statut différent devant la justice, comparativement à celui des Polynésiens, des métropolitains, des militaires ou des civils exposés aux essais nucléaires.
«Pour mettre la France devant le fait accompli et pour qu'elle assume ses responsabilités de ??crime contre l'humanité'', elle doit ??impérativement'' ouvrir les archives de l'explosion nucléaire qui sont en sa possession», réclamait Amar Mansouri, chercheur en génie nucléaire, lors du forum tenu en février pour marquer le 56e anniversaire des essais nucléaires. Et d'ajouter : «Il n'y a que l'ouverture des archives qui nous fera savoir ce qu'il s'est réellement passé, et trouver, par la même occasion, les solutions adéquates et indemniser les victimes.» Pour le coordinateur des victimes des essais nucléaires, Mohamedi Mohamed, «380 dossiers sont aujourd'hui au niveau de la commission en charge des dossiers d'indemnisation des victimes des essais nucléaires, qui n'a pas avancé et ne veut rien faire pour certains dossiers».
Lors de son déplacement à Paris en janvier 2017, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, avait rappelé qu'il était «grand temps» que l'Algérie et la France se penchent sur les dossiers en suspens, à savoir ceux des disparus, des archives et des essais nucléaires.
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