Algérie

L'Algérie veut une convention internationale



L'Algérie veut une convention internationale
Le ministre de l'Intérieur, Tayeb BelaïzLe ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, a saisi l'occasion de la présence des ministres arabes de l'Intérieur pour appeler à une conférence internationale sur le terrorisme.Forte de son expérience, elle veut contribuer au renforcement de la lutte contre le terrorisme. L'Algérie a appelé, hier, par la voix de son ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, à la tenue d'une conférence internationale sous l'égide des Nations unies en vue de débattre de la question du terrorisme et élaborer une convention sur ce fléau transnational. «J'estime qu'il est aujourd'hui nécessaire de tenir une conférence internationale, sous l'égide des Nations unies, pour débattre de la question du terrorisme sous tous ses aspects, afin de remédier à ses causes et à ses réelles origines», a affirmé M.Belaïz à l'ouverture de la 32ème session du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur. C'est pour la énième fois que l'Algérie plaide pour une conférence internationale sur le terrorisme.Ayant souffert pendant plus de 15 ans des affres du terrorisme, l'Algérie, qui est incontournable dans la lutte contre ce phénomène, veut instituer un cadre juridique. Lequel devra être adopté comme convention internationale dans le cadre des Nations unies.Le ministre de l'Intérieur a expliqué que cette rencontre permettra notamment d'identifier les voies et moyens en vue de tarir les sources de financement du terrorisme et d'aller vers une convention internationale sur ce fléau transnational. «La convention permettra, quant à elle, de définir le terrorisme, de façon précise, de distinguer entre ce fléau transnational et ce qui est faussement attribué aux valeurs et principes religieux», a précisé le ministre devant un parterre de ministres arabes de l'Intérieur et des représentants des différentes organisations.M.Belaïz a rappelé que la communauté internationale «consciente, aujourd'hui plus que jamais, de la menace terroriste, a décidé de mener une lutte coordonnée contre ce phénomène», insistant sur la nécessité de «suivre la voie de la coopération, sans exclusion, pour vaincre cette menace».En remettant sur le tapis cette proposition, l'Algérie souhaite avoir le soutien des pays arabes pour sa démarche. Il y a à peine deux mois, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a appelé, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres arabes de la Justice à Djeddah (Arabie saoudite), à l'organisation d'une conférence internationale sur le terrorisme pour asseoir les principes de la règle. L'Algérie qui rejette le paiement de rançons pour la libération des otages, aspire à faire respecter ses règles par tous les pays en particulier les Occidentaux. Le ministre de la Justice avait annoncé dernièrement l'organisation prochaine d'une conférence internationale sur le terrorisme et les sources de son financement, à l'instar du paiement de rançons et du trafic de drogue. «Les ministères des Affaires étrangères et de la Justice s'attellent à la préparation d'une conférence internationale sur le financement du terrorisme», a indiqué M.Louh.Par ailleurs, abordant la question des printemps arabes, le ministre de l'Intérieur a soutenu que le phénomène dit «printemps arabes» a offert un climat favorable à la prolifération et à la dissémination des groupes terroristes et criminels, sous diverses formes et appellations, a affirmé hier à Alger le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz.«Les profondes mutations politiques qu'ont connues certains pays arabes, suite aux prétendus printemps arabes'', et ce qu'elles ont engendré comme différends internes ont exacerbé les conflits et donné lieu à une situation d'instabilité, offrant ainsi un climat favorable à la prolifération et à la dissémination des groupes terroristes et criminels, sous diverses formes et appellations», a indiqué M.Belaïz lors de la 32ème session du Conseil des ministres de l'Intérieur arabes. Le «printemps arabe» a été, a-t-il dit, la conséquence d'une situation politique et socioéconomique interne qui a poussé les peuples des pays concernés à exprimer des revendications légitimes, liées à l'instauration de la démocratie et de l'Etat de droit, pour que soient garanties les libertés individuelles et collectives et la participation des citoyens à la vie politique et civique». Pour M.Belaïz, ces revendications sont également aussi «liées à des conditions socioéconomiques marquées par l'accroissement du chômage, la cherté de la vie, la progression de la pauvreté et la détérioration des services publics de base, tels que la santé et l'éducation, ce qui a engendré un sentiment de frustration, notamment chez les jeunes. Cette situation, dans laquelle se sont retrouvés certains pays arabes, a constitué une occasion rêvée pour les forces du fanatisme et de l'extrémisme afin d'injecter leur venin au sein du corps de notre nation, en propageant, parmi nos jeunes, leurs idées d'égarement et en menant leurs actions terroristes, sanguinaires et destructrices», a-t-il souligné.




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