Algérie

L'Algérie veut racheter les parts de l'allemand Dorsch Consult dans la SAETI



L'Algérie veut racheter les parts de l'allemand Dorsch Consult dans la SAETI
Des négociations ont été entamées pour le rachat, par l'Etat algérien, des parts détenues par le groupe allemand Dorsch Consult dans le capital de la Société algériennes d'études d'infrastructures (SAETI).
L'Etat algérien a entamé des négociations pour reprendre les actions cédées au groupe allemand Dorsch Consult dans le capital de la Société algériennes d'études d'infrastructures (SAETI), a-t-on appris de sources proches du dossier. Le partenaire allemand détient 30 % des actions de la SAETI, acquises dans le cadre d'un contrat de management stipulant un «transfert technologique et de savoir-faire», mais, selon notre source, «ce partenariat n'a pas donné satisfaction, la partie algérienne n'ayant pas bénéficié du transfert technologique souhaité».
Le contrat de cinq ans étant arrivé à terme, l'Etat algérien a décidé de reprendre les actions qu'il avait cédées au partenaire allemand, mais la négociation bute une divergence concernant la méthode d'évaluation de l'entreprise. Les négociateurs algériens prônent une valorisation patrimoniale de cette entreprise d'engineering. Une méthode qui consiste à «évaluer séparément chacun des actifs et des passifs (dettes et provisions pour risques et charges) de l'entreprise pour obtenir un ''actif net'' corrigé et réévalué.». «La valeur de l'entreprise suivant cette méthode est égale à la valeur des capitaux propres», explique-t-on.
Le partenaire allemand, lui, veut l'évaluer sur la base des «cash flow libres», ou la somme des flux de trésorerie actualisés. «Suivant cette méthode, la valeur économique de l'entreprise est déterminée sur la base de ce qu'elle pourrait rapporter dans le futur. On considère ainsi la société dans une optique de continuité, sur le long terme. Elle est basée sur l'avenir et non sur les résultats historiques, comme le veulent les négociateurs algériens».
La partie algérienne risque de laisser des plumes dans cette négociation pour le rachat des actions allemandes. L'entreprise, qui présente un intérêt stratégique avéré au vu des projets auxquels elle a participé, tourne bien, et Dorsch Consult ne risque pas d'en céder ses actions aussi facilement.
Une banque de données très étoffée
De par sa vocation à réaliser des études techniques, économiques et d'environnement, ainsi que le contrôle et le suivi des projets d'infrastructures de transport, la SAETI dispose de la plus importante base de données en la matière concernant le territoire algérien, aindi que des données concernant les infrastructures de certains (Mauritanie, Mali, Tchad, Cameroun, Sénégal et Rwanda). Elle prend également en charge des infrastructures hydrauliques et énergétiques.
Elle a décroché récemment la réalisation des études d'un aéroport sur le bassin de Hassi Berkine pour le compte de Sonatrach. Elle a réalisé, entre autres, des études de faisabilité pour l'extension et la mise à niveau des aéroports d'Adrar, Timimoun et Djanet, selon la norme «OACI B», et des études pour l'extension et la modernisation conformément à la norme «OACI A» des aéroports Es-Senia d'Oran, Tamanrasset, In Amenas, Tlemcen, Béchar, Tébessa, El-Goléa et Illizi.
SAETI a changé de tutelle, pour passer des Transports aux Travaux publics. C'est désormais la SGP SINTRA Travaux publics qui gère les participations de l'Etat dans cette entreprise. La SAETI, filiale du CNERU, se comptait parmi les sociétés de la SGP GENEST, regroupant celles actives dans le domaine des études et de l'engineering.


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