Algérie

L’Algérie veut limiter ses importations en médicament



Un anticancéreux made in Algeria Le groupe pharmaceutique Saïdal ambitionne d’investir dans la recherche contre le cancer et compte faire face à la concurrence des médicaments importés pour consolider sa place sur le marché interne et, pourquoi pas, en exporter. Saïdal investit dans ce créneau tout particulièrement dans le médicament anticancéreux. Selon Rachid Zaouani, il existe un projet dans ce sens au niveau de l’entreprise et il a expliqué qu’«un programme est établi avec des partenaires arabes» «Nous comptons offrir tous les moyens pour réussir ce projet, notamment la technologie nécessaire», dira-t-il. Il s’agit en fait de répondre aux besoins du marché national en augmentation et elle compte couvrir ses besoins car, selon le directeur général de l’entreprise, celle-ci a «des prévisions optimistes pourvu que les conditions soient réunies d’autant plus que Saïdal ne tourne pas à 100% de ses capacités». Normalement, la production de Saïdal devrait être de l’ordre de 250 millions d’unités alors que le groupe ne produit que 130 millions. Et de préciser qu’une étude de marché a été faite et «le groupe pharmaceutique table sur une part de marché de près de 60% et un chiffre d’affaires de près de 3 milliards de dollars en 2015». Pour le moment, le marché national est couvert surtout par l’importation et Saïdal ne couvre que «24% de la consommation nationale de médicaments». Rachid Zaouani, qui intervenait sur les ondes de la radio nationale, pointe du doigt les importateurs qui achètent des produits fabriqués par Saïdal. Selon lui, «il y a 400 produits importés, ce qui représente 80% de la facture des médicaments et Saïdal est capable de fabriquer 300 de ces produits en majorité importés avec une devise forte». Il demande aux pouvoirs publics de protéger la production nationale avec la mise en place de laboratoires bio-équivalents et changer les listes des médicaments à importer tous les 6 mois. Selon le même responsable, il s’agit de renforcer la production locale et l’investissement national en lieu et place des solutions de facilité. Au début de l’année, les producteurs et importateurs de produits pharmaceutiques sont montés au créneau pour dénoncer le blocage de l’importation de certains médicaments de première nécessité. Ils avaient fait état d’une pénurie de certains produits. L’explication donnée est que les autorisations nécessaires pour l’importation n’ont pas été signées. Juste après le départ de Amar Tou, l’ex-ministre de la Santé qui a suscité de vives critiques de la part des professionnels, les opérations d’importations avaient vite repris après la signature des autorisations par le nouveau ministre Saïd Barkat. Pour les pouvoirs publics, il était nécessaire de freiner l’importation de certains médicaments et partant de limiter la facture d’importation qui dépasse toujours le milliard de dollars afin de conforter la production locale. Tahar A.O.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)