Algérie

L'Algérie veut exclure 1.260 produits des avantages douaniers


En effet, le ministère du Commerce a entamé récemment la révision de la liste négative de 1.260 produits dont il veut limiter l'importation. La nouvelle liste qui devrait être élaborée, selon les critères définis par la Ligue arabe, sera étudiée en juin 2012 par le Comité d'exécution et du suivi du Conseil économique et social (CES) de la Ligue arabe. C'est ce qu'a déclaré à l'APS Redouane Allili, conseiller du ministre du Commerce chargé de la coopération. Selon ce même responsable, l'élaboration d'une liste négative ne signifie pas une interdiction d'importation des produits concernés, mais leur exclusion des avantages douaniers prévus par l'accord de la Zale. De l'avis des experts, cette liste, devant être révisée à la baisse, est appelée à être avalisée par les services concernés (ministère du Commerce et Premier ministère). Cette liste comprend plusieurs catégories de produits que l'Algérie veut exclure des avantages à l'importation de cette zone pour une durée allant de 3 à 4 ans, afin de protéger certaines filières de production nationale menacées directement par ces importations. Pour rappel, l'Algérie, qui a adhéré en janvier 2009 à la Zale, est le seul pays qui s'apprête à renégocier sa liste négative. D'autres pays arabes, dont 6 ou 7 qui avaient leur liste négative, ont négocié et bénéficient déjà des avantages. La liste des produits (sous-positions tarifaires) qu'importe l'Algérie des pays de la Zale dépasse les 5.900 dont plus de 4.200 figurent dans la liste positive qui bénéficie des avantages douaniers de l'accord. L'Algérie, qui a adhéré, tardivement, à cette zone, propose que le certificat d'origine du produit exporté vers les pays de la Zale soit délivré par une même instance dans tous les pays arabes, contrairement à ce qui se fait, actuellement, où ce document est octroyé par le ministère du Commerce dans certains pays, et les Chambres de commerce et d'industrie, dans d'autres. L'autre revendication de l'Algérie au sein de la Zale concerne le taux d'intégration des produits échangés dans cette zone et qui devrait se rapprocher, au minimum de 70%, afin de protéger certaines industries nationales susceptibles d'être menacées par cet accord. Ce taux est également défendu par les autres pays du Maghreb, l'Egypte et le Soudan, alors que les pays du Golfe veulent le maintien d'un taux de 40%, tel que prévu provisoirement dans le cadre de la convention de facilitation des échanges commerciaux.