L'Algérie veut développer ses capacités de production électrique : Un fonds pour préparer l'après-pétrole

Photo : Lylia M. Les autorités algériennes ont décidé, dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, d'accroître les capacités de production électrique d'une part et de lancer un fonds de soutien aux énergies renouvelables, d'autre part. Sonelgaz compte ainsi mettre les bouchées doubles pour réaliser une trentaine de centrales électriques. Elles seront mises en service en 2012 pour en finir définitivement, selon les responsables du groupe, avec les coupures d'électricité. Les pratiques de délestage occasionnent aussi des dégâts domestiques et provoquent même parfois des émeutes dans certaines localités du pays. La réalisation de ces centrales devrait donc permettre à  l'Algérie d'accroître sa capacité installée en électricité de 4269 MW au cours des trois prochaines années. Evaluée à  8502 MW, à  la fin de l'année 2008, la capacité installée en électricité devrait donc atteindre 12 771 MW en 2012.Plus de la moitié de ces centrales électriques, soit 16, devraient entrer en fonction d'ici la fin de l'année en cours, augmentant la capacité actuelle de 1726 MW. Les 13 centrales restantes seront installées durant la période 2010-2012 et devraient accroître la capacité de 2543 MW. En dépit d'importants efforts qui ont vu la capacité installée atteindre 40 térawatts/heure (TWH) en 2008 contre 25 TWH en 2000 et le réseau de distribution de passer de 206.820 km à  263.820 km, faisant que l'Algérie possède un taux national d'électrification de 98%, le pays connaît encore des périodes de délestage.Parallèlement au renforcement des capacités de production d'électricité, l'Algérie a décidé de se doter d'un fonds pour le développement des énergies renouvelables. Alimenté à  partir de la fiscalité pétrolière, ce fonds devrait permettre de préparer l'après-pétrole par le développement des énergies solaire et éolienne. L'Algérie, qui dispose de vastes étendues désertiques, d'une façade maritime de 1200 km et d'une superficie de 2 millions et demi de km2, largement ouverte aux vents, pourrait utiliser toutes les techniques à  même de produire en grandes quantités d'énergie, et même d'être un grand pays exportateur de l'électricité dans l'avenir proche, selon les mêmes responsables.L'Algérie se positionne ainsi en pays incontournable en Méditerranée dans le secteur de la production de l'énergie en général et de l'électricité en particulier, sous différentes formes. L'après-petrole est déjà en route.