Algérie

L'Algérie veut augmenter son quota de thon



L'Algérie demandera, une fois de plus, l'augmentation de son quota de thon. L'objectif visé est d'atteindre 2 000 tonnes. Le quota de 2019 a été entièrement pêché, générant des recettes de 14 millions d'euros.Nawal Imès - Alger (le Soir) - Plus question d'abandonner son quota de pêche. L'Algérie espère même le voir augmenter. Elle en fera la demande lors de la prochaine réunion de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'atlantique (ICCAT), prévue au courant du mois de novembre à Madrid. Objectif visé : pas moins de 2 000 tonnes, assure le directeur de la pêche et de l'aquaculture au ministère de la Pêche qui ajoute que les discussions seront certainement ardues mais que l'Algérie entendait défendre sa position d'acteur en Méditerranée.
Actuellement, le quota de l'Algérie est de 1 455 tonnes. Il a été pêché en 20 jours au lieu des 30 jours autorisés. Il sera porté à
1 650 tonnes en 2020.
La vente du quota pêché a généré 14 millions d'euros mais pour l'invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale, il faut chercher la valeur ajoutée en ne se contentant pas de vendre le thon en mer mais en procédant à son grossissement localement avant d'investir les marchés internationaux. L'investissement, reconnaît Taha Hammouche, est lourd et nécessité une bonne connaissance des marchés internationaux. Interrogé au sujet de l'exploitation du corail, il dira que l'ouverture de la pêche est imminente.
Une batterie de textes existe, dit-il, depuis 2015 pour protéger cette ressource dont l'exploitation dépend de l'Agence du développement de la pêche et de l'aquaculture dont le directeur a été installé il y a 20 jours.
En évoquant la politique du secteur, l'invité de la rédaction avouera que l'Algérie avait trop longtemps tourné le dos à la mer en ne travaillant que sur des filières traditionnelles en ignorant les divers créneaux pouvant être développés. Il ne s'agit plus de se contenter de pêcher le poisson mais de penser à développer l'industrie de la transformation et à développer l'aquaculture.
Des thèmes qui seront au coeur du salon international consacré aux activités de pêche et d'aquaculture qui se déroulera du 6 au 9 novembre à Oran. Il regroupera une centaine de participants algériens et une trentaine d'étrangers.
Il s'agira d'y réaffirmer les objectifs du secteur qui sont la préservation des ressources et la pérennité des postes d'emploi que procure leur exploitation tout en augmentant l'offre en produits de la pêche en la faisant passer des 100 000 tonnes actuels à 200 000 tonnes.
N. I.


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