Algérie

L'Algérie va-t-elle rater ses rendez-vous' ENERGIES SOLAIRE ET NUCLEAIRE, INDUSTRIE AUTOMOBILE, TOURISME, AGRICULTURE...



L'année 2012 a quelque peu perturbé, voire contrarié les ambitions affichées par l'Algérie. Ses performances en matière économique attestées par les deux institutions de Bretton Woods la prédestinaient à un statut de puissance continentale qui, logiquement lui est dévolu eu égard à toutes les richesses que recèle son sous-sol ainsi qu'à toutes les réalisations qu'elle a entrepris depuis son accession à l'indépendance.
C'est toutefois le début des années 2000 qui coïncide avec la première élection de Abdelaziz Bouteflika qui doit être pris comme référence pour mieux procéder à ce type de constat. Un début de période faste grâce notamment à la hausse des prix du pétrole qui ont permis au pays de se désendetter et à engager des chantiers (autoroute Est-Ouest, construction de millions de logements, de barrages, extension du réseau routier et ferroviaire...).
Des indices qui permettaient d'espérer que le boom économique algérien n'était pas une simple vue de l'esprit liée à des considérations idéologiques. Toutes ces réalisations allaient en effet ouvrir l'appétit de l'économie nationale qui était prédisposée à accueillir des projets de plus en plus ambitieux. A la mesure de ses potentialités reconnues et attestées. Ce ne sont pas moins de 286 milliards de dollars qui seront mis sur la table. La subite dégringolade des cours du pétrole qui avaient entamé leur chute au mois de mars dernier pour finalement réamorcer leur marche en avant même si elle n'a pas tout remis en cause, a montré que l'affaire n'est pas de tout repos. Un contexte économique incertain pour un pays dont les revenus représentent près de 98% de ses exportations en pétrole que les pronostics de certains analystes qui prévoyaient un tarissement des gisements de l 'or noir allaient fragiliser davantage. Le début de l'année 2011 allait cependant démentir ces sombres perspectives. L 'exploration pétrolière en 2011 connaîtra une hausse de 40%, avait annoncé le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. «En 2010, nous avons fait 29 découvertes de gisements d 'hydrocarbures. L 'Algérie pourrait même exploiter ses mines de charbon, si cela est nécessaire», avait-il affirmé tout en confiant que 70% du sous-sol algérien n 'ont pas encore été prospectés. Concernant le projet de centrales nucléaires dont la première doit voir le jour dans une dizaine d 'années, le ministre de l 'Energie et des Mines avait déclaré sur les ondes de la Chaîne III que l 'Algérie disposait de réserves d 'uranium suffisantes pour les faire fonctionner. «La fin de l'année 2012 constituera, nous l'espérons, la date de démarrage effectif du développement de l'industrie automobile en Algérie», a déclaré de son côté le ministre de l'Industrie, Mohamed Benmeradi à
l'occasion de la célébration du Cinquantenaire de l'Indépendance... Comme pour jeter un doute sur la concrétisation de ces projets de premier ordre qui auraient permis à l'Algérie de mettre un pied dans la cour des grands, les sonnettes d'alarme ont retenti. Le mois de Ramadhan avec ses importations massives (de viandes, de blé dur, de médicaments...) a montré que l'on est loin d'atteindre l'autosuffisance alimentaire et de satisfaire la demande d'autres produits.
Le secteur du tourisme qui est un autre secteur porteur a du mal à démarrer et génère, bon an mal an, moins de 400 millions de dollars selon certaines estimations...La radiographie est sans appel. L'Algérie dépense trop et produit très peu en dehors des recettes générées par l'exportation de pétrole. La dégringolade des cours du pétrole, la spéculation, l'inaction d'une majorité de responsables recyclés dans la prédation, ont montré que l'affaire n'est pas dans le sac. Conséquences: «L'orientation budgétaire expansionniste de ces dernières années a rendu la situation budgétaire vulnérable...
Le prix permettant d'équilibrer le budget étant aujourd'hui... supérieur à 100 dollars le baril», a fait remarquer le Fonds monétaire international. «Désormais, l'équilibre budgétaire requiert des niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril...», a déclaré, le 1er juillet 2012, Djamel Benbelkacem, directeur conseiller à la Banque d'Algérie.
Le marché des fruits et légumes, celui des viandes... qui échappent complètement au contrôle des services de l'Etat, les coupures intempestives de courant, le silence assourdissant de la classe politique au sujet des préoccupations quotidiennes des citoyens, la formation d'un nouveau gouvernement indiquent que l'heure est en... stand-by.


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