Algérie

L'Algérie va créer des consortiums


Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, a signalé, hier, lors du séminaire sur la création et le développement de ces consortiums d'exportation dans les industries agroalimentaires, que si les bases du programme exécutif de ce projet sont mis en place, un premier consortium pourrait voir le jour avant la fin de cette année. « La durée du programme est de trois ans. La première année sera consacrée à la sensibilisation sur le dispositif et le cadre juridique. A partir de la deuxième année, les mécanismes seront mis en place et on créera des mutualisations pour diminuer les frais d'intervention à l'international », a expliqué le ministre. Pour lui, les enjeux sont d'ordre financier et commercial mais surtout, pour l'Algérie, d'ordre industriel. La création des consortiums est ouverte et à chaque fois qu'un groupe de producteurs désire mutualiser ses efforts. « La seule condition est de joindre ses moyens pour réduire ses coûts à l'exportation », a précisé M. Benmeradi qui a toutefois reconnu qu'actuellement, « nous n'avons pas le nombre d'entreprises à potentiel export ». « Généralement, un consortium peut regrouper 12 à 24 entreprises, a indiqué Mohamed Bacha, DG de l'Intelligence économique au ministère, qui précise que ces consortiums ne sont pas destinés aux petites entreprises mais à celles de moyenne taille qui ont des capacités de production importantes et en mesure d'aller seules sur le marché mais ayant des handicaps qui les empêchent de concrétiser. « L'adhésion est volontaire », note-t-il. Dans un premier temps, l'Etat aide ces consortiums à se créer mais plus tard, les privés devront créer des consortiums de leur propre initiative. Au Maroc, qui s'est lancé dans cette expérience en 2003, plus de 30 consortiums ont vu le jour et une dizaine en Tunisie depuis 2002.5 MILLIARDS DE DOLLARS DE RECETTES D'EXPORTATION « HORS HORS HYDROCARBURES » D'ICI 2018
Les exportations hors hors hydrocarbures pourraient atteindre les 5 milliards de dollars en cinq ans, au lieu des 60 millions de dollars actuellement, a estimé Ali Bey Nasri, conseiller à l'export, qui estime que le potentiel d'entreprises à l'export est à 200 PME. Pour lui, le pays possède 47 millions d'hectares de terres agricoles et devrait consacrer un million d'hectares à l'exportation pour voir ses recettes en devises augmenter et sortir ainsi de la mono exportation. Pour le bailleur de fonds, l'ambassade de France, son représentant souligne que ce projet de création de consortiums d'exportation s'inscrit dans le prolongement de l'accord signé entre les deux chefs d'Etat, Abdelaziz Bouteflika et Nicolas Sarkozy, en 2007, dans le cadre du projet DIVECO. Il permettra, selon lui, de mettre en place des structures d'appui algériennes. Pour sa part, le représentant de l'ONUDI à Alger, Guillermo Jiminez, a précisé que ce projet est adressé aux PME. Le consortium va les aider à minimiser leurs risques et leurs coûts d'autant que des entreprises non concurrentielles peuvent constituer un même consortium et exporter des produits différents. L'objectif est de laisser un savoir-faire au ministère de l'Industrie, à Algex avec son ministère de tutelle (Commerce) pour l'élargir à d'autres filières, voire à d'autres secteurs pour l'internationalisation de l'industrie algérienne. Dans l'immédiat, aucun chiffre ne peut être avancé en valeur numérique mais dans un premier temps, il s'agit de créer deux à trois consortiums composés de 10 à 30 entreprises chacun.
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