Algérie

L'Algérie 'uvre à l'élimination totale des ADM



Le gouvernement algérien continuera à plaider pour la non-prolifération des armes de destruction massive, dont l'arme nucléaire.L'Algérie "continuera à ?uvrer, à travers tous les mécanismes possibles, en vue de l'élimination totale des armes de destruction massive", a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, qui participait, en visioconférence, à une réunion consacrée au 25e anniversaire du traité de Pelindaba, visant à créer une zone exempte d'armes nucléaires en Afrique.
Le chef de la diplomatie algérienne a appelé à étendre cette expérience à d'autres régions du monde dont, principalement, celle du Moyen-Orient. Selon les observateurs, la situation au Moyen-Orient demeure une source d'inquiétude pour la communauté internationale en raison de l'existence de pays qui possèdent l'arme nucléaire, notamment Israël, qui ne l'a jamais formellement reconnu, et l'Iran, et ce, malgré l'interdiction par le Traité de non-prolifération de 1968. En effet, pas moins de 9 pays du Moyen-Orient disposent de bombes nucléaires. En plus d'Israël, qui ne l'a jamais déclaré officiellement, le Moyen-Orient est considéré comme une bombe nucléaire qui peut exploser à tout moment.
L'Iran également possède une centrale nucléaire, ce qui confirme qu'il dispose aussi des capacités de produire une bombe nucléaire, a indiqué Ahmed Kerrouche, spécialiste des questions stratégiques et sécuritaires, dans un entretien à la radio internationale. "Cette situation donne lieu à une course effrénée pour l'arme nucléaire et biologique", a-t-il ajouté.
Le MAE algérien a, en soulignant l'engagement dans l'effort international contre l'armement nucléaire des pays africains, qui ont signé en majorité le traité de Pelindaba, rappelé que "l'Algérie a été parmi les premiers pays à signer ce traité et a contribué à la mise en place de la Commission africaine de l'énergie atomique".
Insistant sur l'importance de mettre un terme à la prolifération des armes nucléaires, M. Boukadoum a rappelé que l'Algérie a "grandement souffert des essais nucléaires menés sur son territoire par le pouvoir colonial". Des essais qui ont tué et causé des séquelles à des "milliers d'Algériens", en plus de leurs effets sur l'environnement. Il a ajouté, dans ce contexte, que la question des compensations devrait être traitée sérieusement.
Le chef de la diplomatie algérienne a évoqué, en outre, le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires, ratifié par 51 Etats et entré en vigueur en janvier dernier, assurant qu'il s'agissait d'un instrument susceptible d'apporter des réponses appropriées aux effets de l'usage des armes nucléaires. Le ministre a parlé aussi de la nécessité de "déployer des efforts afin de stopper les essais nucléaires, comme une première étape vers la non-prolifération des armes nucléaires", de manière générale.
Par ailleurs, M. Boukadoum a appelé l'ensemble des pays de l'Union africaine à participer à la dixième conférence d'examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, prévue en juillet à New York.

A. R./Agences


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