Algérie

L'Algérie tourne le dos au low cost



L'Algérie tourne le dos au low cost
Un vol vers Alger au départ de Paris est plus cher qu'un Paris-Tunis, Paris-Marrakech ou un Paris-Lisbonne. Quel que soit le site de voyage utilisé, Alger est systématiquement plus onéreuse que ces trois destinations.Ainsi, sur le site comparateur de prix Liligo.com, le tarif le plus bas Paris-Alger proposé sur la période du 15 au 29 juillet est de 311 euros avec la compagnie espagnole Iberia (avec escale) et Air Méditerranée. Le second meilleur tarif est de 318 euros et proposé par une compagnie espagnole Vueling, connue pour être l'une des compagnies low cost les plus rentables en Europe. Le Paris-Tunis, sur la même période, est à 236 euros avec Transavia France et le Paris-Marrakech à 190 euros. Sur ces destinations ainsi que sur un Paris-Lisbonne, les tarifs les plus bas sont proposés par des compagnies low cost : Transavia Holland, une compagnie néerlandaise créée en 1965 dans les deux premiers cas, et EasyJet, une compagnie britannique dans le cas de la capitale portugaise. En basse saison, la différence est également frappante.Entre le 1er et le 10 octobre, le Paris-Alger le plus bas est à 163 euros avec Air Méditerranée. Le Paris-Tunis est, quant à lui, à 102 euros avec Transavia, alors que le Paris-Marrakech est à 142 euros avec Ryanair. Le low cost est une solution aux tarifs élevés, mais en Algérie les autorités restent très hésitantes vis-à-vis de l'ouverture totale à ce type de compagnie, dont certaines comme Vueling ou encore Jetairfly opèrent déjà sur certaines dessertes à partir et vers l'Algérie sans y être installées. Les prix bas des compagnies low cost résident dans «la différence de prise en charge», affirme Lyes Snoussi, propriétaire d'une agence de voyages. En clair, le client ne paye que la place, toute consommation à l'intérieur de l'avion est payante, à la différence des compagnies classiques où les repas et les boissons sont inclus dans le billet. Les compagnies low cost bâtissent leur succès sur la chasse aux coûts et donc à celle des prestations gratuites. Elles limitent ainsi les réservations au téléphone par internet, évitent le recours aux agences de voyages. Elles ne payent pas non plus les mêmes taxes aéroportuaires, car elles utilisent souvent des aéroports secondaires.A titre d'exemple, le Paris-Marrakech à 142 euros avec Ryanair est au départ de l'aéroport de Paris-Beauvais, situé à 70 km de Paris. Un aéroport dédié au trafic low cost et classé par les internautes parmi les pires au monde. Pour l'heure, les autorités algériennes refusent l'installation de ce type de compagnie qui va de pair avec une ouverture totale du ciel algérien, dans le souci de protéger Air Algérie d'une concurrence supplémentaire. Certains députés ont réclamé la création d'une compagnie low cost nationale qui serait le fruit d'un partenariat public-privé.Une proposition qui ne semble pas avoir davantage d'écho que celle réclamant l'ouverture totale du ciel algérien à la concurrence à travers un accord Open Sky. Pour rappel, l'ancien ministre des Transports, Amar Tou, avait clairement exprimé le refus d'une adhésion à un accord Open Sky par le fait de «ne pas mettre en difficulté Air Algérie». Un argument relayé également par le patron de la compagnie nationale.




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