Algérie

L'Algérie toujours debout



L'Algérie toujours debout
Les boycotteurs, les réseaux sociaux, de même que le mouvement Barakat ont lamentablement échoué.Le test est réussi. Les Algériens ont répondu à travers l'urne aux déclarations alarmistes des nombreux acteurs qui ont animé une campagne électorale qui restera probablement dans les annales de la jeune histoire de l'Algérie indépendante. Une belle démonstration de maturité politique. Les appels à la violence lancés par certains apprentis sorciers se sont brisés sur les remparts de la citadelle Algérie. Le patchwork composé de partis islamistes (le Mouvement de la société pour la paix, le Front de la justice et du développement (El-Adala), (Ennahda) et des laïcs (Djilali Soufiane, président de Jil Jadid, Mohcine Belabbès, président du RCD et Ahmed Benbitour, ex-chef de gouvernement) qui ont fait une campagne pratiquement inédite et très offensive a finalement fait chou blanc. Le mouvement Barakat a fait grand bruit sans arriver à mobiliser les foules. Il illustre la bérézina de Facebook et des réseaux sociaux qui ont redoublé de férocité dans leur tentative de faire échec à un 4e mandat que briguait le président de la République sortant et pour, dans la foulée, implanter les ingrédients de l'explosion sociale au sein de la société algérienne. Un flop. Vaccinée depuis plus de 20 années, l'Algérie a montré qu'elle est désormais immunisée contre ce «virus» inoculé, notamment aux pays arabes et au nord de l'Afrique (Egypte, Tunisie, Libye) que l'on a faussement qualifié de printemps. Une usurpation sémantique. Un phénomène dont on a loué les vertus démocratiques porteuses de paix, de stabilité, de justice sociale...qui a fini par semer le chaos partout où il est passé. La vague disait que l'on s'apprêtait à submerger ce qui restait comme îlot de stabilité dans le Monde arabe et au Maghreb: l'Algérie. Les Algériens s'y sont opposés avec vigueur et abnégation. Elles étaient étonnées les capitales des grandes puissances mondiales qui avaient les yeux rivés sur eux. Ils ont décidé qu'il n'y aurait pas de retour en arrière. Dans le passé. Un passé douloureux fait de larmes et de sang auquel ils ont payé un lourd tribut. On parle de 200.000 morts. Prix d'une aventure dont le peuple algérien n'a pas fait le choix, comme il n'en a d'ailleurs jamais voulu. Et ce n'est pas une fois la sécurité et la stabilité retrouvées qu'il aurait fallu tenter le diable. Encore une fois. L'Algérie n'avait pas rendez-vous avec l'aventure le 17 avril. Le message des Algériens a été clair: plus jamais ça. Comme ils ont décidé de ne pas être preneurs des expériences tentées, voulues ou provoquées par leurs voisins (libyens et tunisiens). L'heure est à l'achèvement d'un développement économique dont les bases ont été jetées afin de sortir de la dépendance par rapport aux hydrocarbures. A la consolidation de la stabilité, de la libre expression, de la lutte contre la bureaucratie, la corruption, l'informel... A la construction de ces millions de logements qui doivent mettre fin à la crise de l'habitat et du chômage. Fallait-il par ailleurs remettre en cause la prospérité du pays, désendetté, il faut le souligner, qui repose sur une manne financière de près de 200 milliards de dollars, alors qu'une crise sans précédent a mis à genoux des économies de pays d'Europe (Grèce, Espagne, Italie... et à un degré moindre la France'). Des performances, que bien des nations auraient aimé réaliser. Le verdict des urnes du 17 avril est certainement à interpréter comme une nouvelle pierre à ajouter à un édifice qui reste à construire.




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