Les obligations d’État américaines, les bons du Trésor, pourraient être, selon certains analystes, la prochaine bulle à éclater sur les marchés financiers si la confiance dans la capacité des États-Unis à rembourser leur immense dette était mise en doute. Sur les marchés où s’échange la dette américaine, les prix n’ont pas cessé de grimper depuis le début de l’année et les rendements de chuter, indique l’AFP, alors même que l’inflation, ennemie traditionnelle des marchés obligataires, est au plus haut. En émettant ses titres de dette, l’État a pu offrir des taux d’intérêt de plus en plus faibles. Certains investisseurs ont même accepté un taux d’intérêt nul lors d’une adjudication de bons à 35 jours le 17 septembre.
Le Trésor exploite le filon, puisqu’il devait porter vendredi à 300 milliards de dollars les sommes levées sur les marchés depuis le 17 septembre, dans le cadre d’un programme sur mesure pour aider la Réserve fédérale. Jeudi passé, il a distribué 24 milliards de dollars de bons à cinq ans lors d’une adjudication mensuelle, un montant jamais vu depuis une adjudication trimestrielle remontant à 2003, selon John Jansen, spécialiste du marché obligataire et ancien de la Réserve fédérale de New York.
La demande était pourtant près de deux fois plus forte, à 45,8 milliards de dollars. Le mouvement vers les bons du Trésor est traditionnellement qualifié de “fuite vers la qualité”. Qualité car le Trésor américain est supposé avoir une telle assiette fiscale qu’il pourra toujours tout rembourser, et le dollar est supposé être une valeur sûre. Mais la tendance récente peut-elle se poursuivre ? “Il y a une bulle sur les bons du Trésor. On voit des taux réels (tenant compte de l’inflation, ndlr) nuls ou négatifs. Des taux qui sont absurdement bas. Une fois que la peur aura disparu, ces taux vont grimper”, selon l’économiste indépendant Joel Naroff. Comme les réserves de change de l’Algérie dépassent les 133 milliards de dollars et sont en partie placées en bons du Trésor américain, dont le rendement est bas actuellement, l’Algérie est donc touchée de plein fouet par la crise financière mondiale.
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Posté Le : 27/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rubrique Economie
Source : www.liberte-algerie.com