Algérie

L'Algérie tire son épingle du jeu



L'Algérie a réussi contre vents et marées à maintenir son bas de laine autour des 97 milliards de dollars et à renoncer à l'endettement extérieurLe bond significatif de la croissance de l'économie nationale est dû à la hausse des prix du pétrole et des investissements.
La performance est de taille. Il bat en brèche les prévisions pessimistes qui prévoyaient la faillite du pays suite à la dégringolade des cours de l'or noir. Les caisses se sont vidées certes. Le fameux Fonds de régulation des recettes a fondu comme neige au soleil. Il est mis au placard à souvenirs. L'apocalypse n'aura cependant pas lieu. L'Algérie, qui a réussi contre vents et marées à maintenir son bas de laine autour des 97 milliards de dollars et à renoncer à l'endettement extérieur pour éviter l'asphyxie financière qu'on lui a prédite, fera en principe mieux encore qu'en 2017. Ce ne sont pas des prévisions chauvines qui l'annoncent. Les échos parviennent de Washington. Ils émanent de la Banque mondiale. Une institution financière dont la crédibilité ne peut être remise en cause, qui n'a pas la réputation de distribuer de bons points à l'emporte-pièce, on ne peut donc que se fier à son impartialité.
Les chiffres communiqués font état d'une légère correction qui est sans incidence particulière sur la croissance positive du pays. La BM prévoit une croissance du PIB réel de l'Algérie qui doit atteindre 3,5% en 2018, contre les 3,6% dont faisait état un précédent rapport publié en janvier. Pour 2019 cela doit être moins bien. La BM a légèrement abaissé sa prévision à 2%, soit 1/2 point de moins, comparativement à la croissance projetée en janvier, mais mieux toutefois que le 1,6% de 2017. Le bond significatif de la croissance de l'économie nationale est dû à la hausse des prix du pétrole et des investissements, indique le rapport semestriel de la Banque mondiale sur les perspectives économiques mondiales, publié mardi à Washington. «Plusieurs pays exportateurs de pétrole dans la région Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Mena), dont l'Algérie, ont assoupli leurs projets d'assainissement des finances publiques suite à la hausse des prix du pétrole», relève l'institution de Bretton Woods qui note que «l'Algérie et l'Arabie saoudite ont en outre revu à la hausse leurs projets de dépenses d'investissement pour soutenir la croissance». Le document de la Banque mondiale a aussi mis en exergue les mesures prises par les pays affectés par la dégringolade des prix du pétrole pour sortir de la crise. «Globalement, la croissance dans la région s'est renforcée cette année, les pays exportateurs de pétrole s'étant remis d'une année de baisse de la production pétrolière et de rigueur budgétaire, et les pays importateurs de pétrole ayant enregistré une progression de la demande intérieure et extérieure», font remarquer les experts de la BM. «La croissance dans la région devrait se renforcer à 3% en 2018 puis à 3,3% en 2019, grâce en grande partie au relèvement des pays exportateurs de pétrole de l'effondrement des prix de cette matière première», notent-ils.
La Banque mondiale met cependant en garde contre une éventuelle euphorie provoquée par le retour en grâce des cours de l'or noir. «La récente hausse des prix du pétrole pourrait ne pas être soutenue et être contrariée par une production de pétrole de schiste plus importante que prévue, aux Etats-Unis.» a-t-elle prévenu. Un avertissement à prendre en compte. Les prix du pétrole ont sérieusement reculé après avoir semblé vouloir s'envoler au-dessus des 80 dollars.
Ils demeurent malgré tout à un niveau appréciable, autour des 75 dollars à Londres. Quelles perspectives pour l'Algérie' «Pour cette année, l'Algérie tiendra une cadence élevée et fera mieux que la majorité des pays de la région Mena, y compris les exportateurs de pétrole, où la croissance va marquer le pas», affirme la Banque mondiale dans son rapport de janvier. Voilà qui va couper l'herbe sous le pied à ceux qui souhaitent l'effondrement de la République et mettre un terme aux folles rumeurs annonciatrices de la banqueroute de l'Algérie.


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