Algérie

L'Algérie termine cinquième, loin des prévisions



L'Algérie termine cinquième, loin des prévisions
A l'arrivée, nous sommes loin du compte et des prévisions optimistes annoncées par ceux qui président aux destinées du sport algérien. Le retour sur terre a été brutal. Sur les 33 médailles d'or promises par le MJS, l'Algérie n'en a obtenu, en définitive, que 22. C'est loin du compte. Pour rappel, cette réunion d'avant le départ était présidée par l'aréopage de la tutelle, à  savoir le directeur général, Hocine Kenouche, Madjid Djebab, sous-directeur du sport d'élite, Saïd Bouamra, directeur du sport de haut niveau, ainsi que Bouabid Hassane, premier vice-président du Comité olympique algérien. C'est dire que tout le staff décideur était là. Or, le résultat final du tableau des médailles place l'Algérie à  la 4e position, avec 22 médailles en or seulement. Une différence pas du tout négligeable de 11 médailles  d'or. Cela nous amène à  dire que la notion de précision ou de fiabilité d'estimation de résultats ou de pronostics doit àªtre matérialisée par un seuil de confiance et une marge d'erreur qui laisse le citoyen croire en la clairvoyance de nos dirigeants sportifs. L'inférence statistique est un ensemble de méthodes permettant de tirer des conclusions fiables à  partir de données réelles et non aléatoires. Ainsi, le calcul de la marge d'erreur ne peut àªtre de 33,33%, comme ce fut le cas à  Maputo. Cette marge d'erreur, assez importante, est un signe révélateur que notre sport opère dans le système «tatillon» et non scientifique. Par ailleurs, nul besoin de comparer les résultats de Maputo avec ceux d'Alger en 2007, qui ont débouché sur une 2e place pour l'Algérie, qui avait comptabilisé 71 médailles en or. Il est vrai que sur ce point, on nous dira qu'on avait évolué chez nous avec quelque 800 athlètes et dans 24 disciplines. Oui, mais la calculatrice et la moyenne proportionnelle nous donneront, à  coup sûr, une bien meilleure participation. Résultat des courses, le sport régresse tant au plan de la performance que celui de notre place sur le continent.  Un fait révélateur de cette sortie africaine pas du tout prometteuse est l'absence d'informations ou de fenêtre réservée à  ces JA de Maputo sur le site web du MJS. Black-out total, si ce n'est cette information : «De retour des Jeux africains de Maputo, la sélection algérienne de boxe a été accueillie, le 12 septembre 2011,  à l'aéroport d'Alger  Houari Boumediene par une  délégation du ministère de la Jeunesse et des Sports, conduite par son chef de cabinet». Les justificatifs font défaut pour réparer cette course ratée vers les 33 médailles. Ainsi, ce jeudi à  Béni Messous, lors de la réunion qui a regroupé les cadres du MJS et les DJS, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, n'a pas trouvé mieux que de dire que les médailles manquantes au tableau algérien sont le fait que des disciplines ont été retirées du programme par les Mozambicains. Mais, ce que nous devons savoir, c'est que cette décision de retirer 8 disciplines sportives des Jeux de Maputo a été prise lors de la réunion de la 42e session ordinaire du Comité exécutif du conseil supérieur du sport en Afrique (CSSA), tenue du 26 au 27 avril dernier. La direction générale des sports, quant à  elle, a donné son pronostic en septembre, soit 6 mois après. Le ministre a, par ailleurs, expliqué à  sa manière ce faux pas algérien en terre mozambicaine. Il soutiendra, en prenant l'exemple du basket-ball, que le résultat de cette discipline n'est que le fruit du travail mal fait par les ex-dirigeants de la FABB, faisant allusion sûrement à  Chachoua et Berraf. Si nous suivons le cheminement de sa pensée, il y a lieu de dire que les disciplines qui ont donné satisfaction à  Maputo le doivent beaucoup plus aux anciens dirigeants. Enfin, rappelons que si nous avons atteint le nombre de 22 médailles, c'est aussi grâce à  la faiblesse de certains pays et aussi comme celle du concours à  la perche qui a failli àªtre annulé en raison de l'absence d'adversaires. Seuls les Algériens Bouraâda (or) et son compatriote Souissi (argent) ont concouru. L'engagement d'un  athlète tunisien, qui s'est retiré par la suite, était symbolique. Vraiment, symbolique.                    


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