Algérie

L'Algérie tentée par le savoir-faire suédois



L'Algérie tentée par le savoir-faire suédois
Les opérateurs suédois veulent leur part de marché dans le programme de généralisation du haut débit en Algérie et de celui de la connexion à l'internet de la population. D'ailleurs, la ministre de la Poste et des TIC, Zohra Derdouri, a évoqué l'importante enveloppe financière que compte dégager l'Etat pour relever le défi, mais surtout la nécessité de bien choisir ses partenaires technologiques pour s'assurer le succès voulu. « Les partenariats doivent être basés sur le principe gagnant-gagnant et permettre non seulement à nos opérateurs de bénéficier du soutien technique, de la formation qualifiante et du transfert des meilleures pratiques dans les domaines de l'exploitation et du développement des nouvelles générations de réseau haut débit, mais aussi contribuer à l'émergence d'une industrie de pointe en Algérie », soutient-elle. Une industrie qui fait encore défaut, selon le vice-président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Saleh-Eddine Abdessemed. Il explique, à ce sujet, que les efforts dans ce secteur sont si éparpillés qu'ils n'ont pas un véritable impact sur l'économie nationale. « L'Algérie table sur 800.000 nouvelles entreprises. Or, les TIC est un secteur de choix, un gisement important pour la création d'emplois et le développement économique », estime-t-il. Le renforcement des capacités humaines dans ce secteur figure justement parmi les préoccupations des pouvoirs publics, auxquelles la ministre n'a pas manqué de faire référence. Une ressource à développer via l'implantation, notamment, de laboratoires de recherche et d'innovation dans le haut débit, les contenus et les applications. Car le but ultime, a rappelé, pour sa part, l'expert du ministère de la Poste et des TIC, M'hamed Debouz, est de satisfaire les besoins en attente. « 139.5 milliards de dinars sont alloués au développement des NTIC, dont 115 sont des financements de l'Etat à taux bonifié et différé. Ce secteur représente, en outre, 4% du PIB. Mais la valeur ajoutée reste à développer ainsi que les contenus et les applications locaux », précise-t-il, en se réjouissant que le taux de pénétration de la téléphonie mobile a atteint 102% en Algérie tandis que 1,3 million de personnes sont abonnées au haut débit. Il fera remarquer que 20% de la population algérienne, soit 5 millions de personnes, sont des internautes, et espère qu'en 2020, leur nombre sera de 40 millions. L'ambassadrice de Suède en Algérie, Carin Wall, a fait part de la volonté des entreprises de son pays d'élargir la coopération avec l'Algérie et l'accompagner dans la concrétisation de ses objectifs. « Des entreprises sont déjà implantées ici, comme Ericsson, mais il y a aussi d'autres qui voudraient investir en Algérie. Il s'agit donc d'investir et de transférer notre technologie », assure-t-elle. D'autant plus que, selon le représentant du Conseil suédois du commerce et des investissements, Mikael Nussdorf, la Suède a connu les mêmes problèmes que vit l'Algérie aujourd'hui en termes de couverture. « Nous sommes arrivés à résoudre ces problèmes. Nous avons des solutions toutes prêtes », signale-t-il.Farida BelkhiriExportations suédoises vers l'Algérie 300 millions d'euros en 2013La Suède a exporté en 2013 vers l'Algérie pour une valeur de 300 millions d'euros, a fait savoir l'ambassadrice de la Suède en Algérie. Des médicaments surtout. D'ailleurs, à ce propos, elle est revenue sur le partenariat entre l'entreprise suédoise Elekta et le ministère de la Santé algérien pour l'installation d'équipements pour le traitement du cancer ainsi que pour la mise en place de programmes de formation. Un partenariat est également conclu entre une clinique d'Annaba et un hôpital suédois pour le traitement du cancer et la prévention des infections nosocomiales. Pour ce qui est des exportations algériennes vers le Suède, elles sont très faibles, selon l'ambassadrice, et concernent seulement les déchets énergétiques.F. B.La 4G à partir du 1er mai dans les régions du SudSelon le consultant indépendant en NTIC, Younès Guerar, la 4G sera lancée à partir du 1er mai dans les régions du sud du pays où il est impossible d'installer des équipements de l'ADSL ou de fibre optique. La 4G consistera à mettre des antennes Wifi pour assurer une couverture sur plusieurs kilomètres. Le but est de réduire, selon lui, la fracture numérique entre les régions.




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