L'Algérie suggère la mise en place d'un système de prévention contre ce risque Enlèvement des ressortissants européens

Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé que le phénomène de prise d'otages n'est pas un fait nouveau et que la communauté internationale 'uvre à sa prise en charge. Le chef de la diplomatie algérienne a rappelé les efforts de l'Algérie dans ce contexte sur le plan juridique.
«L'Algérie et la Grande-Bretagne avaient pris ensemble la direction d'une initiative visant à criminaliser le paiement des rançons aux groupes terroristes pour la libération d'otages», a-t-il souligné.
Il a mis l'accent sur la nécessité de mettre en place un système de prévention contre le risque de prise d'otages qui soit à la charge de tous les pays et de toutes les institutions, y compris humanitaires, qui viennent aujourd'hui à Tindouf, et demain ailleurs.
«Maintenant lorsque nous rencontrons un cas précis, il faut laisser aux services concernés et spécialisés, qui ne sont pas seulement algériens mais de tous les pays concernés par cette question, le soin de le traiter», a-t-il souligné. Il estime que la coordination des efforts est le meilleur moyen de faire face à cette situation.
«Nous ne pouvons pas aujourd'hui faire autrement que de travailler ensemble pour trouver des solutions à ces problèmes. Nous ne pouvons pas faire des déclarations au quotidien sauf s'il y a des éléments nouveaux», a-t-il dit.
Dans une déclaration faite la veille, M. Medelci a affirmé que les investigations se poursuivent à différents niveaux pour libérer «le plus rapidement» les trois coopérants européens enlevés dernièrement dans les camps des réfugiés sahraouis.
«Pour l'instant, les investigations se poursuivent à différents niveaux, au niveau des services concernés dans notre pays, mais aussi dans les pays voisins qui sont également désireux de trouver une piste qui peut nous conduire à ces personnes», a dit M. Medelci, en marge d'une cérémonie de célébration du 1er novembre au ministère des affaires étrangères.
L'objectif de ces investigations est de «faire en sorte que les personnes kidnappées (deux Espagnols et une Italienne) soient libérées très rapidement» a-t-il précisé.
Les trois humanitaires, Aino Fernadez Coin, espagnol, membre de l'association des amis du peuple sahraoui en Estrémadure (Espagne), Enrico Gonyalons, espagnol, membre de l'ONG espagnole Munupat, et Rossella Urru, une italienne, membre de l'ONG italienne CCISPP, avaient été enlevés par des inconnus dans la nuit du 22 au 23 octobre dernier.
Interrogé par ailleurs sur les marins algériens otages des pirates somaliens depuis début janvier 2011, M.Medelci a réaffirmé la mobilisation de son département pour la libération des otages et a saisi «le moment historique de la révolution pour passer un message d'espoir» à ce sujet.
A propos de la visite des membres du conseil de transition de Libye, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que les nouveaux responsables de ce pays voisin sont les bienvenus en Algérie. «Les frères libyens sont en train de préparer un nouveau gouvernement, nous devons leur laisser le temps de le faire et ils seront (par la suite) les bienvenus», a déclaré M. Medelci.