Algérie

l'algérie sous le choc!



Les éléments de la Protection civile sur les lieux de la catastrophe«Le bilan serait beaucoup plus lourd si le crash avait eu lieu dans une zone d'habitation de Beni Merad ou sur l'autoroute.»
Un avion de transport militaire de type Iliouchine, assurant le vol Boufarik-Tindouf-Béchar, s'est écrasé, hier, vers 8 heures du matin dans le périmètre de la base aérienne de Boufarik dans un champ agricole inhabité, dans la commune de Beni Mered, à Blida au sud-ouest d'Alger.
«Le crash a eu lieu juste après le décollage de l'avion de l'aéroport militaire de Boufarik», d'après des témoins oculaires. Une fumée noire épaisse se dégageait de l'appareil en feu, visible de l'autoroute reliant Alger à Blida.
«A côté de la carcasse carbonisée et noircie de l'appareil dans un champ situé non loin des murs d'enceinte de la base aérienne, des dizaines de camions de pompiers et une multitude d'ambulances sont visibles de loin», selon des vidéos circulant sur des réseaux sociaux et quelques images transmises par les chaînes de télévision privées. Vers 10 heures, la route reliant Boufarik à Birkhadem est hérissée de gendarmes, en vue de fluidifier la circulation des ambulances évacuant à partir de Blida les dépouilles des victimes du crash vers l'hôpital militaire de Aïn Naâdja. Une escouade d'ambulances de la Protection civile, gyrophares allumés, filent à toute allure vers l'hôpital central de l'armée, peut-on constater sur la route.
«Les ambulances faisaient le va-et-vient entre le lieux du crash et cet Hôpital central de l'armée à Aïn Naâdja et celui de Blida. Selon les témoins oculaires», affirment des badauds. Une des premières personnes arrivées sur les lieux parmi les riverains du périmètre de la base militaire, un jeune lycéen, dira «tout le monde a tenté d'éteindre l'incendie et d'appeler la Protection civile et les gendarmes». «Aussitôt décollé, aussitôt il s'est écrasé», dira un autre témoin oculaire. «L'avion a à peine atteint l'altitude de sécurité de 100 pieds avant de piquer du nez», soutient un autre. «A notre arrivée, il y avait trop de cadavres mutilés, l'odeur du carburant était très forte».
«Une catastrophe beaucoup plus tragique aurait été évitée», selon un habitant de Beni Merad. Ce dernier affirme «avoir vu une étincelle sur l'aile droite de l'appareil qui était sur le point de perdre son équilibre et de décrocher». «Le décompte serait beaucoup plus lourd si d'aventure l'avion s'était écrasé sur une zone d'habitation à Beni Merad ou sur l'autoroute Est-Ouest, situé près de cette zone», a-t-on estimé. A notre arrivée sur les lieux vers 10 heures, un officier de police parmi le dispositif de sécurité mixte placé à l'entrée de la base, nous a informé qu'ils étaient instruits pour interdire tout accès à l'intérieur de la base».
L'endroit où a eu lieu le crash, à l'extérieur des murs d'enceinte, a été également cerné par les gendarmes et policiers qui empêchaient badauds et journalistes de se rapprocher du lieu. Des images exclusives diffusées par la télévision publique montrent une épave d'avion totalement calcinée et noircie. L'intensité du vent a compliqué la tâche des éléments de la Protection civile. Les pompiers et des militaires qui ont dû fournir d'intenses efforts, n'ont pu venir à bout de l'incendie qu'au bout de deux heures. «L'incendie a été maîtrisé à 10h10 avec l'aide des moyens de l'armée», a déclaré le chargé de communication de la Protection civile, ajoutant que «l'extinction de l'incendie a été compliquée par les vents forts qui soufflaient sur la région».Par ailleurs, le bilan provisoire de ce crash qualifié de plus mortel de ces deux dernières décennies, est de 257 morts, a-t-on appris de source militaire. L'avion, un Iliouchine II-76 de conception soviétique, transportait du personnel militaire et partait pour Béchar et Tindouf. Pour rappel, un crash similaire a eu lieu en février 2014, où un avion de transport militaire s'était écrasé à Oum El-Bouaghi, dans l'est du pays suite aux intempéries.
L'avion de type Hercule C130 transportait des militaires et leurs familles. Un autre accident survenu en avril 2007 à Blida avait fait 15 morts. Enfin, le vice-ministre de la Défense nationale, le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, qui a annulé sa visite aujourd'hui dans la 2e Région militaire a ordonné une enquête pour déterminer les causes de ce grave accident.


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